USA : départ imminent du n°2 du ministère de la Justice, sur fond de révélations de l’ancien directeur du FBI
Bien qu’un responsable du ministère de la Justice, cité par les médias, ait spécifié que le départ de Rosenstein n’était pas lié auxdites révélations, il n’en reste pas moins que McCabe avait affirmé que le numéro deux du département de la Justice avait même proposé d’enregistrer le Président à son insu pour apporter la preuve de son obstruction de la justice, dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence présumée de la Russie dans la présidentielle de 2016.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère de la Justice a qualifié les révélations de McCabe d’"imprécises et d’erronées”, en réitérant les dénégations de Rosenstein de toute implication dans les discussions autour du 25è Amendement.
Rod Rosenstein avait, rappelle-t-on, désigné le procureur spécial, Robert Mueller, pour mener l’enquête sur l’ingérence présumée de la Russie, après le limogeage par Trump de l’ancien directeur du FBI, James Comey.
Selon les révélations de McCabe, faites lors de l’émission "60 Minutes", diffusée dimanche, des discussions de haut niveau avaient eu lieu au ministère de la Justice, au mois de mai 2017, où des spéculations ont eu lieu sur les membres du cabinet de Trump qui seraient susceptibles de souscrire à ce recours extrême au 25è amendement de la Constitution.
Le 25e amendement est un texte législatif datant de 1967 qui définit une procédure différente de la destitution, ou l’impeachment. Il n’a pas pour but de remplacer un président impopulaire ou incompétent, mais il est censé permettre de transmettre le pouvoir au vice-président si le président est jugé incapable d’assurer ses fonctions, physiquement ou mentalement, temporairement ou de manière permanente.