Le renvoi de Mustapha Kamel Nabli a été approuvé après une décision prise fin juin par le président Moncef Marzouki et approuvée par le gouvernement.
Pour Nabli, les raisons de son limogeage "sont de nature politique, le but est une domination partisane étroite sur les institutions du pays". Il fait allusion à la coalition au gouvernement dominé par le parti Ennahda et ses deux alliés de gauche: Ettakatol et le Congrès pour la République (CPR).
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des affaires économiques Ridha Saïdi a expliqué mardi ce limogeage par le manque d’"harmonisation et de coordination entre le gouvernement et la Banque centrale" et "l’absence de confiance" entre les deux parties.
La décision est due également aux retards de la réforme bancaire, une dévalorisation du dinar tunisien, la baisse des réserves en devises et le retard du recouvrement des biens mal acquis par les proches du président déchu.
Nommé à la tête de la BCT par Mohamed Ghannouchi après la révolution tunisienne de 2011, Nabli s’est attaché à rassurer les investisseurs sur son indépendance, sur les capacités de la Tunisie à honorer ses dettes et à se redresser après les changements institutionnels.
Il a été nommé ministre du Plan et du développement régional par le président déchu Zine Al-Abidine Ben Ali en 1990.