Transfert – Ronaldo à la Juve, au nom de l’ambition

33 ans, 5 ballons d’or, et un 3e grand championnat européen à dompter: la superstar Cristiano Ronaldo vient de prendre à contre-pied la planète football en rejoignant mardi l’Italie et la Juventus Turin pour un dernier défi, symbole de son ambition sans limite.

"J’ai beaucoup réfléchi" et "je pense que le moment est venu d’ouvrir une nouvelle étape dans ma vie", a ainsi indiqué CR7, dans une lettre publiée par le club merengue en fin d’après-midi.

Pour faire venir l’international portugais vedette, le club italien a annoncé qu’elle allait payer 100 millions d’euros au Real.

Ronaldo est donc désormais engagé pour quatre années avec la Juve, soit jusqu’au 30 juin 2022. Une arrivée déjà saluée par la Bourse de Milan, où le titre de la Juventus a clôturé en hausse de 5,71% mardi soir, après avoir bondi de 37,7% depuis le 28 juin, date où les premières rumeurs sont apparues.

Auréolé de tous ses titres, Ronaldo aurait pu tranquillement rester à Madrid, où il a définitivement mis le monde à ses pieds avec quatre ballons d’or et quatre Ligue des champions, pour glisser petit à petit vers une bienheureuse retraite.

Mais cela aurait été mal connaître la personnalité de l’enfant prodige du football mondial, bourreau de travail et monstre d’ambition. Pour l’assouvir encore, il explique dans la lettre diffusée mardi avoir "demandé au (Real Madrid) d’accepter (s)on transfert" vers le champion d’Italie.

L’itinéraire du natif de Funchal, sur l’île de Madère, est en effet celui d’une superstar boulimique. "Je veux sept enfants et autant de Ballons d’Or", lâchait-il encore en novembre dernier, après avoir reçu son 5e trophée, qui lui permettait de revenir à la hauteur de son éternel rival, Lionel Messi.

Seul Cristiano Ronaldo est capable d’une déclaration pareille, sourd aux critiques sur son ambition et son ego démesurés.

"Ça veut donc dire que je ne compte pas m’arrêter là. Tant que je jouerai, j’ambitionnerai de gagner tout ce que je peux gagner", poursuivait-il alors.

Depuis, il y a eu une nouvelle Ligue des champions avec le Real, et la déception d’une élimination en 8e de finale de la Coupe du monde.

Le grand public lui a toujours témoigné un mélange d’admiration et de rejet. Il reste un des meilleurs joueurs de la planète et un des plus détestés. "Si j’avais un joueur comme moi, je le prolongerai pour au moins dix ans", avait-il lancé en septembre 2016 en toute modestie. "Parce que je suis riche, je suis beau, je suis un grand joueur, les gens me jalousent", taclait-il auparavant en 2011.

Le multi-millionnaire avait choqué l’Espagne en crise à l’été 2012 en se disant "triste" de son sort au Real, avant de résigner un contrat mirobolant l’année suivante jusqu’en 2021. Florentino Perez, président du Real qui a finalement accepté de le lâcher, lançait alors que Cristiano est "beaucoup plus puissant et plus important que tous ceux (nous, au Real) qui sommes ici".

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