«C’est l’image de la France dans le monde dont il est question. Pour des questions franco-françaises, je ne voudrais pas qu’on vienne l’affaiblir. (…) C’est a lui , le chef de l’Etat, de décider si la situation exige un vote.»
Barack Obama a annoncé, samedi soir, qu’il avait décidé de frapper la Syrie mais qu’il voulait avant obtenir l’autorisation du Congrès. Ce vote ne devrait pas intervenir avant le 9 septembre, date de rentrée des parlementaires américains.
François Hollande se trouve coincé. Contraint d’attendre le bon vouloir de son principal allié dans ce dossier, les Etats-Unis. le président français doit faire face, lui aussi, à une pression politique croissante sur la tenue d’un vote au Parlement. L’exécutif avait envisagé un simple débat le 4 septembre. Une situation difficilement tenable désormais, alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault reçoit ce lundi les principaux responsables parlementaires – présidents de l’Assemblée et du Sénat, des groupes parlementaires, des commissions des Affaires étrangères et de la Défense – pour les informer de la situation en Syrie.
Lancés en début de week-end par l’opposition, UMP et centristes en tête, les appels pour l’organisation d’un vote ont été relayés dimanche par l’écologiste Jean-Vincent Placé et jusque dans les rangs socialistes, le député Patrick Mennucci jugeant que refuser ce vote serait «politiquement une erreur». Constitutionnellement, rien n’empêche le vote. Mais l’exécutif peut très bien aussi passer outre.