« Sublime Côte d’Ivoire », un grand projet de 4,8 milliards d’euro pour développer le tourisme

La Côte d’Ivoire a lancé "Sublime Côte d’Ivoire", un ambitieux programme d’un coût de 3.200 milliards de francs CFA (4,8 milliards d’euros), visant à développer le tourisme étranger, a annoncé le ministre du Tourisme lundi.

"Notre ambition c’est de devenir d’ici à 2025 la 5e destination touristique africaine et peser 12% du PIB contre actuellement 5,5% de 36 milliards de dollars de la Côte d’Ivoire, soit un poids de 300 milliards de francs CFA (457 millions d’euros), et créer 365.000 emplois contre 270.000 générés en 2016", a déclaré le ministre ivoirien du Tourisme, Siandou Fofana.

Il a notamment mis l’accent sur San Pedro (sud-ouest), entouré de belles plages, estimant que le deuxième port du pays était "stratégique pour le développement touristique en Côte d’Ivoire".

Selon M. Fofana, "pour y parvenir, nous avons des infrastructures à réaliser: construire et réhabiliter l’axe San-Pedro-Abidjan par la côtière à partir de cette année 2019 (plus de 200 km à revêtir avec une couche bitumineuse), agrandir l’aérogare de San-Pedro, construire un chemin de fer pour y acheminer toute la production minière de la zone Ouest".

Actuellement, la route côtière qui passe par Sassandra, ville au fort potentiel touristique également, est en piteux état voire impraticable. Les véhicules désirant rallier San Pedro depuis Abidjan préfèrent emprunter un long détour par Gagnoa et Soubré (sud-ouest).

"Sur les 3.200 milliards à mobiliser 1.500 milliards (environ 2,3 milliads d’euros) seront consentis par l’Etat Ivoirien et le reste par des investisseurs privés. Essentiellement, 482 milliards de francs CFA (735 millions d’euros) seront consacrés à la région de San-Pedro pour la réalisation des infrastructures hôtelières", a précisé le ministre ivoirien.

Le secteur touristique "est aujourd’hui à la croisée des chemins, malgré la position robuste que la Côte d’Ivoire y occupe en tourisme d’affaires avec un potentiel de développement élevé. Mais nous avons encore des difficultés à organiser des grands sommets et exploiter un potentiel de tourisme de loisirs porté par la classe moyenne à la fois en volume et en valeur", selon une étude du ministère ivoirien du Tourisme.

Cette étude a aussi révélé "un manque d’offre de divertissement dans la sous-région".

Les spécialistes ont enfin déploré une "offre touristique peu développée et encore centrée autour d’Abidjan qui concentre 60% des chambres du pays. Un éco-système touristique très limité, présentant des fortes lacunes notamment en termes de transports, foncier et formation des professionnels".

Classée 3e pays d’Afrique en tourisme d’affaires, derrière le Nigeria et le Maroc, la Côte d’Ivoire espère doubler la valeur absolue du secteur d’ici à 2020.

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