Plusieurs centaines d’anonymes mobilisés pour « retrouver Maëlys »

Il est 09H30 et, sur le parking, les gendarmes détaillent à la seconde vague sur le départ le protocole à suivre en cas de découverte. Ils espèrent ainsi que cette gigantesque fouille pourra s’opérer "avec le plus grand discernement" et ne viendra pas polluer l’enquête.

"Si vous trouvez quelque chose, bouclez la zone explorée. Prenez une photo et appelez la gendarmerie. Le moindre emballage n’est pas forcément un indice", rappelle Jean Pertué, commandant de la compagnie de La Tour-du-Pin. Il souligne que l’ensemble des zones explorées l’ont déjà été plusieurs fois par ses hommes.

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Tout juste arrivés de l’Allier, Frédéric et son épouse Marion, 34 ans, tentent de s’orienter sur la carte distribuée aux bénévoles. Ils doivent rejoindre le groupe chargé de ratisser le "secteur 4", une zone boisée située à l’est du lieu de rassemblement.

Pour le couple, boucler les 250 kilomètres qui séparent son domicile et Pont-de-Beauvoisin a sonné comme une évidence. "C’est tellement horrible ? On ne pouvait pas rester indifférents. Nous sommes venus pour la famille, qui doit se trouver dans une souffrance ignoble", explique Frédéric.

10H30. La centrale d’appel de la gendarmerie est saturée d’appels de bénévoles qui alertent les gendarmes sur "tout et n’importe quoi, pour un mégot de cigarette ou une bouteille vide". "Beaucoup de médiums appellent aussi. Cela contribue à parasiter le standard téléphonique", confie Nour-Eddine Ghaoui, l’un des organisateurs.

Sur le parking, des bénévoles reviennent par vagues, à pied ou au volant de leur véhicule, puis sont réorientés vers d’autres secteurs à éplucher.

Chaussures et pantalons souillés de boue, Serge, 51 ans, revient tout juste d’une zone cernée de rivières. Entouré de quarante autres bénévoles, il a quadrillé cette zone marécageuse, en vain. "On s’est organisés entre nous. Je ne crois pas qu’on trouvera quoi que ce soit car ces zones ont déjà été arpentées par les gendarmes", déplore-t-il.

Devant ce constat, certains bénévoles ont même lancé des initiatives individuelles.

Casquettes sur la tête, Thierry et Fabien, deux amis de 52 et 40 ans habitant Pont-de-Beauvoisin et sa région ont déjà quadrillé deux zones, où ils n’ont "croisé que quelques bouteilles". Ils projettent désormais d’aller en "zone 27" pour inspecter une forêt de plusieurs hectares jusqu’à ce que soit mis un terme aux recherches. Elles doivent s’achever ce samedi à 20H30, à la tombée de la nuit, affirment les gendarmes.

afp

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