"Le dernier développement du programme nucléaire iranien conduira à plus d’isolement et de sanctions. Les nations devraient revenir à l’ancienne politique qui interdisait l’enrichissement pour le programme nucléaire iranien. Le régime iranien, équipé d’armes nucléaires, constituerait une menace encore plus grande pour le monde", a tweeté le secrétaire d’Etat américain.
Il s’agissait de la première réponse américaine à l’annonce iranienne dimanche sur l’enrichissement de l’uranium. M. Pompeo doit s’exprimer lundi matin (09h15, 13H15 GMT) devant la presse, a annoncé peu après le département d’Etat.
"Dans quelques heures", l’Iran reprendra l’enrichissement de l’uranium "au-dessus de 3,67%", avait annoncé dans la matinée le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi.
La décision iranienne de s’affranchir progressivement de certains de ses engagements ne vise qu’à sauver l’accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, assure le régime. Par ce texte, l’Iran s’engageait à ne pas se doter de la bombe atomique et à limiter ses activités nucléaires en échange de la levée de sanctions internationales qui asphyxiaient son économie.
Sous la présidence Trump, les Etats-Unis ont décidé de sortir unilatéralement de cet accord, décroché par le démocrate Barack Obama. Les autres pays occidentaux signataires de l’accord ont également signifié à l’Iran dimanche leur mécontentement.
Londres et Berlin ont appelé Téhéran à revenir sur sa décision et Paris a fait part de sa "grande inquiétude", demandant à l’Iran de cesser toute activité "non conforme" à l’accord sur le nucléaire.