Dix mois après les attentats jihadistes contre Charlie Hebdo et des cibles juives et policières, la France a été placée en état d’urgence après l’irruption de la guerre au coeur de sa capitale.
Huit assaillants sont morts, dont sept en se faisant exploser, dans cette série d’attaques perpétrées à Paris dans la salle de concert du Bataclan, dans plusieurs rues du coeur de la capitale, et près du Stade de France, en banlieue parisienne, où le président François Hollande assistait à un match de football amical France-Allemagne.
En tout, six attaques quasi simultanées ont été menées dans autant de sites, principalement dans l’est parisien.
Ces attaques n’avaient pas été revendiquées samedi matin, mais les soupçons se sont aussitôt portés vers la mouvance islamiste: cette "terrible épreuve, (…) nous savons d’où elle vient, qui sont ces criminels, qui sont ces terroristes", a lancé le président François Hollande, qui a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire.
Des premiers témoignages de survivants font état d’assaillants ayant crié "Allah Akbar" ou ayant évoqué l’intervention de la France en Syrie.
"C’était pas des personnes qui ont découvert hier le maniement des armes de guerre. C’était des hommes extrêmement déterminés, qui rechargeaient méthodiquement leurs fusils d’assaut. Sans états d’âme", a raconté Julien Pearce, un journaliste de la radio Europe 1, qui se trouvait au Bataclan et a décrit un des assaillants comme "une machine à tuer", qui "abattait méthodiquement les gens à terre".
L’ampleur de cette tragédie a semé l’effroi dans la capitale, à deux semaines de la conférence sur le climat de l’ONU à Paris (COP21), où sont attendus plus d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement.