Mondial-2026: Trump veut le soutien du Nigeria et de l’Afrique

Le président américain Donald Trump a appelé lundi le Nigeria et l’Afrique à soutenir la candidature américano-canado-mexicaine à l’organisation de la Coupe du monde 2026 de football, semblant lier ce soutien à une aide économique américaine.

"J’espère que tous les pays africains et les pays à travers le monde vous soutiendrons, et qu’ils soutiendront également notre candidature avec le Canada et le Mexique pour la Coupe du monde 2026", a déclaré M. Trump lors d’une conférence de presse conjointe avec le président nigérian Muhammadu Buhari.

"Nous regarderons très attentivement, et nous apprécierons toute l’aide qu’ils peuvent nous apporter pour cette candidature", a ajouté le président américain.

Donald Trump a semblé lier cette candidature au commerce, en soulignant, juste avant de parler du Mondial-2026, que les Etats-Unis espéraient "être le partenaire économique de choix sur le continent (africain) et dans le monde".

"Vous voyez ce qu’il arrive en matière de commerce et des Etats-Unis. On nous respecte de nouveau", a-t-il lancé.

La semaine dernière, le président américain avait menacé de sanctions économiques les pays qui ne voteraient pas pour le projet baptisé "United 2026".

"Cela serait dommage que les pays que nous soutenons en toutes circonstances fassent campagne contre la candidature américaine. Pourquoi soutiendrions nous ces pays quand ils ne nous soutiennent pas (y compris à l’ONU)", avait-il écrit sur Twitter.

L’organisateur du Mondial-2026, le premier opposant 48 équipes, sera annoncé par la Fédération internationale de football (Fifa) le 13 juin à Moscou. La candidature nord-américaine fait figure de favorite mais le Maroc a reçu des soutiens de marque, dont celui de la France. L’Afrique devrait aussi voter massivement pour le royaume chérifien.

De son côté, United 2026 est soutenu par la Confédération du football d’Amérique du nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et les fédérations sud-américaines (Conmebol).

Plusieurs experts interrogés par l’AFP ont estimé que les interventions de M. Trump pourraient être contre-productives. "Cela donne aux pays qui n’avaient pas encore fait leur choix un prétexte bienvenu (pour soutenir le Maroc). Beaucoup de pays aiment être en position de balancer sur les Etats-Unis", a expliqué Andrei Markovits, professeur à l’université du Michigan et co-auteur d’un livre sur le football aux Etats-Unis.

M. Trump pourrait aussi s’aliéner la Fifa, qui interdit toute intervention des gouvernements dans les dossiers sportifs.

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