Mohcine Belabbas: « L’ouverture des frontières algéro-marocaines dépend du gouvernement algérien »

«L’ouverture des frontières algéro-marocaines dépend en grande partie du gouvernement algérien», a déclaré Mohcine Belabbas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), l’un des principaux partis d’opposition en Algérie, dans un entretien accordé, dimanche 11 mars, au journal électronique algérien TSA.

«Un consensus pour la réouverture des frontières algéro-marocaines existe chez les acteurs politiques algériens de l’opposition et même chez des diplomates algériens de renommée mondiale. (…) Leurs ouvertures nécessitent évidemment des pourparlers entre les dirigeants des deux pays afin d’asseoir une coopération sur leur sécurisation contre le banditisme et les trafics qui se sont d’ailleurs amplifiés avec cette fermeture », a souligné le président du RCD dans un entretien accordé, dimanche 11 mars, au journal électronique algérien TSA.

La même source relève, par ailleurs, que le RCD, aux côtés de trois autres partis du Maghreb, notamment du Parti authenticité et modernité (PAM) au Maroc, a procédé au lancement d’une initiative avec des partis politiques issus de la Tunisie, du Maroc et de la Libye. Objectif : peser sur la décision au niveau de ces différents pays autour de questions qui ont trait entre autres aux échanges commerciaux, la liberté de circulation, la sécurité au niveau des frontières et l’émigration clandestine.

«Depuis plusieurs années, les relations bilatérales et multilatérales entre les pays qui constituent cette région sont en panne. Nous constatons un statu quo alors qu’il y a beaucoup de problèmes qui doivent être réglés», estime Mohcine Belabbas.

La semaine dernière, le diplomate algérien et ancien envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak et en Afghanistan Lakhdar Brahimi avait déclaré que si la décision revenait au président Abdelaziz Bouteflika, les frontières entre les deux pays seraient ouvertes. Il s’est dit « convaincu que la situation aux frontières algéro-marocaines n’est pas admissible. On aurait souhaité que les relations entre les deux pays évoluent à travers l’ouverture des frontières et le développement de la coopération entre eux ».

« Mais comme il est connu que le président Bouteflika a eu un héritage compliqué et des dossiers lourds avec le Maroc. Et cela sans qu’on abandonne le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Mais la construction d’une union maghrébine est nécessaire pour la région », a souligné le diplomate.

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