Migrants: en visite à Calais, Macron critique les « incohérences » de l’UE

Le président français Emmanuel Macron a vivement critiqué mardi les "incohérences" de la politique européenne d’asile lors d’une visite à Calais, port emblématique de la crise migratoire face aux côtes anglaises, où il a défendu sa politique controversée sur l’immigration.

"En aucun cas, nous ne laisserons se reconstituer une +jungle+" à Calais, a assuré le président dans un long discours devant les forces de l’ordre à Calais, en référence à l’immense bidonville de plus de 8.000 migrants qui avait été démantelé fin 2016.

"Tout est fait pour que le passage illégal ne soit pas possible à Calais", qui "n’est pas une porte d’entrée dérobée vers l’Angleterre", a-t-il dit.

Entre 350 et 500 migrants, selon l’Etat, sont aujourd’hui présents à Calais, essentiellement venus de la Corne de l’Afrique (Ethiopie, Erythrée) et d’Afghanistan.

Cette première visite en tant que président était très attendue, en plein débat sur un projet de loi destiné à réformer la politique migratoire et le droit d’asile, un texte critiqué à gauche comme à droite.

Le déplacement intervient de plus à deux jours du sommet franco-britannique avec Theresa May, lors duquel Paris compte bien demander aux Britanniques "d’aider Calais à se développer" et de reprendre "un certain nombre de migrants", a précisé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

Il faut "mieux gérer" le dossier des mineurs isolés non accompagnés, a estimé à ce titre M. Macron, "renforcer la coopération policière à Calais" et "développer un fonds pour soutenir les projets importants" pour la région.

Paris envisage en particulier un aménagement des accords du Touquet, qui fixent depuis 2004 la frontière à Calais. Le gouvernement britannique est "prêt à écouter les arguments" de Paris, ont déclaré des sources gouvernementales citées par la presse d’outre-Manche.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite