Manuel Valls : « Non, la Corse n’est pas une zone de non-droit ! »
Le Premier ministre a estimé qu’il fallait proscrire définitivement les groupes identitaires, y compris en étudiant leur dissolution.
Deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’agression de pompiers et de policiers tombés dans un guet-apens, le 24 décembre, dans le quartier populaire des Jardins de l’empereur à Ajaccio, qui avait été suivie de débordements racistes, ont été mis en examen et l’un d’eux a été écroué mardi soir. Questionné sur le caractère tardif de la visite du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a expliqué qu’il "fallait d’abord rétablir l’ordre public". S’il refuse de faire le lien entre la victoire des élus nationalistes aux régionales et les violences, le Premier ministre estime en revanche qu’il "faut proscrire définitivement (les) groupes identitaires", qui pourraient être à l’origine des manifestations racistes qui se sont traduites notamment par le saccage d’une salle de prière musulmane, "y compris en étudiant leur dissolution".
"L’État prendra toutes ses responsabilités en combattant tous les appels à la haine et à la violence", a-t-il dit. À propos de la revendication nationaliste, le Premier ministre a réfuté la notion de "nation corse". "Il n’y a qu’une seule nation, la nation française. Il est hors de question de revenir là-dessus", a-t-il prévenu. "Il ne peut y avoir aucune amnistie et il n’y en aura pas", a ajouté Manuel Valls au sujet des prisonniers nationalistes, en particulier les assassins du préfet Érignac.