Londres oppose son veto à la révision du traité de l’UE

Le Premier ministre britannique David Cameron, qui fait face à de grandes pressions de la part des eurosceptiques au sein de son parti, a opposé son veto à la révision du traité de l’Union européenne visant à renforcer la discipline budgétaire de la zone euro, rapporte vendredi la presse britannique.

"Ce qui est sorti n’était pas dans l’intérêt de la Grande-Bretagne, donc je ne l’ai pas accepté. (…) Je ne pouvais pas présenter ce nouveau traité devant notre Parlement", a déclaré à la presse le chef du gouvernement britannique.

Qualifiant sa décision de "difficile mais bonne", M. Cameron a précisé que sans des "protections appropriées pour le marché unique et pour les autres principaux intérêts du Royaume-Uni, il vaut mieux rester en dehors et laisser ces pays (de la zone euro) prendre leurs dispositions séparément".

Les dirigeants européens réunis à Bruxelles ont approuvé des mesures appelées à durcir la gestion des comptes publics pour l’Union monétaire, dans l’espoir de convaincre la Banque centrale européenne de faire davantage pour les aider à affronter la crise de la dette qui s’abat sur la zone euro.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères William Hague a déclaré à BBC Radio 4 Today que le Royaume-Uni "avait à juste titre exprimé ses préoccupations au sujet des implications d’un tel accord", mais qui n’ont pas été prises en compte.

"Plusieurs pays se sont engagés à abandonner le contrôle sur leurs budgets nationaux (…). Le Royaume-Uni ne veut pas faire partie du nouveau groupe", a-t-il poursuivi, rappelant qu’au sein de l’UE, il y a déjà un certain nombre de groupes différents qui collaborent sur différents sujets et que ce ne sera qu’un autre cas de plus.

En revanche, il a insisté que toutes les décisions de l’Union européenne "continueront à être mises en oeuvre dans le cadre des institutions qui comprennent les 27 membres de l’Union, et aucun traité en dehors de ces institutions ne peut remplacer les traités de l’Union européenne".

Le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a déploré qu’un accord à l’unanimité n’a pas été possible pour la révision du traité, ajoutant toutefois que c’est la "bonne décision pour aller de l’avant au moins avec ceux qui sont prêts à s’engager immédiatement".

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