Les parlements marocain et français saluent le nouvel élan donné aux relations bilatérales

Les représentants des parlements marocain et français se sont félicités, vendredi à Rabat au terme de leur 3ème forum, du nouvel élan donné aux relations entre le Royaume du Maroc et la République française, sous la conduite des deux chefs d’Etat, le Roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron.

Dans leur déclaration finale à l’issue de la 3-ème édition du forum parlementaire Maroc-France, les représentants des parlements marocain et français ont souligné que la convergence de vues des deux Chefs d’Etat et la volonté de coopération commune témoignent de la solidité et de la maturité des liens entre les deux pays, relevant que le Maroc et la France sont l’un pour l’autre des partenaires majeurs, qui ont des intérêts communs dans de nombreux dossiers régionaux et internationaux et qui travaillent ensemble pour proposer des solutions aux principaux problèmes du temps.

"Leur coopération doit notamment servir la vision d’un espace euro-méditerranéen et euro-africain ouverts, en paix, favorisant la solidarité et les échanges humains, économiques et culturels", ont-ils ajouté, faisant savoir que le potentiel de développement des liens de coopération entre les deux pays dans une double trajectoire, l’Afrique, partenaire traditionnel de la France et où le Maroc est de plus en plus présent économiquement, et l’Europe, notamment l’Union Européenne dont la France constitue l’un des piliers essentiels, et auprès de laquelle le Maroc jouit d’un statut avancé.

Les représentants des deux Parlements ont également souligné la vitalité des relations entre Rabat et Paris dans les domaines culturels et universitaires, gage d’une meilleure connaissance réciproque, rappelant l’importance de la communauté marocaine vivant en France et celle de la communauté française au Maroc en tant que ponts humains qui créent des liens indéfectibles et une communauté de destin entre les deux peuples.

Par ailleurs, les participants ont salué la position constante des autorités françaises concernant la question du Sahara marocain, selon laquelle la France soutient les efforts déployés dans le cadre des Nations Unies pour parvenir à un règlement politique, et considère le plan d’autonomie marocain, comme une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

S’agissant des coopérations possibles pour un développement durable de l’Afrique, les parlementaires ont évoqué plusieurs pistes d’actions conjointes avec les pays africains, qu’il s’agisse du renforcement des institutions parlementaires, des perspectives économiques ou des questions d’éducation. ils ont également fait écho aux engagements pris par les deux pays en matière de préservation de l’écosystème et de promotion des énergies propres, dans le cadre de la Conférence sur le Climat (COP21) présidée par la France en 2015 et celle de 2016 (COP22), présidée par le Maroc.

Ils ont exprimé leur conviction que la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme nécessite, aux côtés des efforts sécuritaires, le renforcement des actions de développement, saluant la réintégration du Royaume du Maroc, membre fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine, de sa famille institutionnelle continentale. "Le renforcement de l’Union Africaine qui en résulte, ouvre de nouvelles perspectives pour une coopération tripartite Maroc – France – Afrique prometteuse, à la faveur d’un co-développement durable et solidaire dans un espace euro-méditerranéen et euro-africain évoluant dans la paix, la stabilité et la prospérité partagée", souligne la déclaration finale.

S’agissant de la stabilité politique, les parlementaires ont souligné l’importance à accorder au renforcement des institutions de l’Etat, notamment dans les pays victimes de conflits armés, d’extrémisme et de sous-développement socio-économique, faisant remarquer, qu’une stabilité politique, adossée à des institutions fortes, garantit l’évolution démocratique, promeut la paix sociale et donne la sécurité nécessaire pour un développement socio-économique pertinent.

Selon la déclaration finale, la France et le Maroc, qui ont en commun une histoire institutionnelle multiséculaire et un fort ancrage méditerranéen et africain, s’emploient à promouvoir la stabilité politique de la région qu’ils veulent exempte de pauvreté, de violence et de drames humains.

Les parlementaires ont uni leurs voix pour condamner vigoureusement l’intolérance, la haine et le terrorisme qui tue partout et sans distinction d’origine, de genre, de culture, de conviction, de religion, considérant que la situation en Libye constitue une préoccupation commune majeure pour les représentants des deux Parlements qui expriment leur plein soutien au dialogue inter-libyen conduit sous l’égide des Nations Unies, en particulier à l’Accord de Skhirat du 17 décembre 2015 et aux engagements contenus dans la Déclaration de Paris du 29 mai 2018.

Concernant la migration et la mobilité, les participants au forum ont souligné la qualité de la coopération entre le Maroc et la France, fondée sur une gestion des flux migratoires concertée et respectueuse des droits de l’Homme, aussi bien au niveau bilatéral que dans le cadre des relations Maroc-Union Européenne, et des perspectives liées à son approfondissement.

Ce forum qui a porté sur des questions d’extrême importance pour les deux pays, a été axé sur plusieurs thématiques, à savoir "La politique et stabilité", "Migration et mobilité", "La coopération économique" et "Les mécanismes de coopération pour un développement durable de l’Afrique".

La première édition du Forum parlementaire Maroc-France s’est tenue à Rabat en 2013, et la deuxième édition à Paris en 2015. Il s’agit d’un espace de dialogue, de débat et d’échange de vues entre les parlementaires marocains et leurs homologues français autour de différentes questions d’intérêt commun.

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