Le président roumain opposé à un éventuel transfert d’ambassade à Jérusalem

Le président roumain Klaus Iohannis a rejeté vendredi l’idée d’un transfert à Jérusalem de l’ambassade de son pays en Israël, annoncé la veille par le chef des sociaux-démocrates au pouvoir, Liviu Dragnea.

Le chef de l’Etat "n’a été ni informé ni consulté sur cette démarche" qui "n’est basée sur aucune évaluation solide et étoffée", a indiqué la présidence roumaine dans un communiqué.

Le gouvernement lui-même, dirigé par une Première ministre sociale-démocrate, n’a fait aucune annonce officielle sur ce sujet. Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement s’est refusé à tout commentaire.

M. Dragnea, qui a pris un rôle déterminant dans la conduite des affaires de l’exécutif, avait déclaré jeudi soir sur une chaîne de télévision qu’une décision gouvernementale avait été adoptée la veille "sur le début des procédures en vue du transfert" de l’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem.

"La décision est prise (…), les procédures commencent", avait assuré M. Dragnea.

Le chef de l’Etat a estimé vendredi que "l’initiative du gouvernement peut éventuellement, et tout au plus, représenter le début d’un processus d’évaluation", lequel ne pourrait être finalisé "qu’après la conclusion de négociations" de paix entre Israël et les Palestiniens.

"Un transfert de l’ambassade représenterait une violation du droit international", a ajouté le chef de l’Etat qui exprime régulièrement de nombreuses divergences avec les sociaux-démocrates revenus au pouvoir fin 2016.

Le président des Etats-Unis Donald Trump avait fait sensation en annonçant en décembre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. Outre Washington, sept pays, dont le Guatemala et le Honduras, ont annoncé le transfert de leur ambassade.

La Roumanie serait le premier pays de l’UE à leur emboîter le pas.

Israël revendique Jérusalem comme sa capitale, tandis que les Palestiniens considèrent la partie Est de la ville comme la capitale de leur futur Etat. L’ONU, pour sa part, ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est, qu’elle considère comme territoire occupé, et considère que le statut final de la ville doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.

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