Le Maroc appelé à définir des choix clairs en matière de valorisation des déchets (Mezouar)

Le Maroc est appelé à définir des choix clairs en matière de valorisation et de transformation des déchets en source de richesse, a indiqué, mercredi à Casablanca, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Salaheddine Mezouar.

S’exprimant lors d’une table ronde sur "la valorisation des déchets au Maroc : Quels choix durables et à forts impacts pour nos villes ?", M. Mezouar a rappelé les engagements du Royaume, pris lors de la COP 22 de Marrakech et lors de la signature de l’accord de Paris sur le Climat, soulignant la nécessité d’œuvrer pour la concrétisation de ces engagements et de débattre des politiques et des choix à suivre pour l’atteinte de cet objectif.

Le traitement des déchets est un sujet "très sensible" de par son importance sociale, territoriale et économique, a estimé M. Mezouar, mettant en exergue la nécessité de débattre des aspects techniques et institutionnels ainsi que de la problématique de la gestion des déchets au niveau national.

Au sujet de Casablanca, M. Mezouar a souligné que les choix qui vont être faits au niveau de cette ville doivent êtres biens orientés impliquant tous les acteurs, soulignant que la résolution de la problématique des déchets renforcerait l’attractivité économique du Royaume et contribuerait au développement de nouvelles activités susceptibles d’attirer davantage d’investissements et de créer de nombreux emplois.

Pour sa part, le président de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre, Abderrahim Ksiri, a souligné que la ville de Casablanca a besoin de solutions durables et propres, notant que les solutions adoptées jusqu’à présent pour la gestion des déchets dans la capitale économique étaient financièrement coûteuses et pas suffisamment efficaces. Pour M. Ksiri, tous les acteurs opérant dans le domaine de la gestion et la valorisation des déchets doivent aujourd’hui se pencher sur des solutions alternatives qui assurent la valorisation et la transformation des déchets en source d’énergie renouvelable.

Il a, dans ce sens, souligné la nécessité de coordonner les efforts pour trier et valoriser les déchets à la source et investir dans les chaînes de valeur pour créer des emplois et de la richesse, et ce selon une approche participative qui implique les citoyens et la société civile.

Pour sa part, le coordinateur de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable de la région Casablanca-Settat, Charaf Eddine Berrada, a fait observer que ce débat citoyen qui s’inscrit dans une dynamique de développement durable, vise à contribuer à l’identification des dysfonctionnements et les moyens d’y faire face.

Il a, en outre, relevé que la société civile doit contribuer au développement de solutions environnementales durables à l’ensemble des problématiques liées à la gestion et à la valorisation des déchets, notant que la ville de Casablanca est confrontée à de grands défis dans ce sens.

"La ville de Casablanca a attendu depuis très longtemps la recherche de solutions, et il faut absolument qu’on soit sûr que la solution retenue soit bonne et durable", a-t-il lancé.

Organisée par la coalition pour la valorisation des déchets (COVAD) en partenariat avec la CGEM, l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) et l’association des enseignants des sciences de la vie et de la terre, cette rencontre a pour objectif de dresser l’état des lieux de la gestion des déchets dans les villes marocaines et de présenter les avancées en matière de valorisation des déchets.

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