La vie reprend son cours après l’échec du coup d’Etat (PM turc)

Le Premier ministre Binali Yildirim a tranquillisé, dimanche à Ankara, les turcs en annonçant que "la vie a repris son cours" après "l’échec définitif du coup d’Etat" mené la nuit du vendredi à samedi.

"Les gangs de l’organisation parallèle terroriste (mouvement Hizmet de Fethullah Gülen) sont vaincus. La tentative de coup d’Etat a définitivement échoué. Que le peuple soit tranquille, la vie a repris son cours", a-t-il déclaré devant le siège de la chaîne de télévision publique TRT.

Un groupe des putschistes avait investi le siège de la chaîne TRT d’où ils ont obligé une présentatrice à annoncer la prise du pouvoir par l’armée.

Le chef du gouvernement a invité les turcs à se rendre à "leur travail dans la journée et à continuer à veiller, les soirs, sur la démocratie dans les places publiques" notamment à Ankara et à Istanbul pour "un certain temps encore".

Il a aussi appelé à "agir de manière calme et réfléchie", à ne pas "nuire" aux Forces armées et à leur identité institutionnelle" et à éviter de "faire l’amalgame entre les forces armées turques, ces soldats qui aiment leur patrie et leur peuple, et les membres de l’organisation parallèle qui se sont affublés d’uniformes militaires".

"Un fléau a été éliminé mais notre tâche n’est pas encore achevée. Nous mènerons rapidement une opération de purge et sanctionnerons les putschistes comme ils le méritent, pour que personne ne puisse plus jamais s’opposer à la volonté du peuple", a-t-il affirmé.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis, plus tôt dimanche à Istanbul, de poursuivre la lutte contre les proches du mouvement "Hizmet" (Service) de l’érudit Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté ce putsch, et "d’épurer" toutes les institutions de l’Etat de ce "virus".

Il a réitéré son appel à ses partisans à rester mobilisés et à continuer à occuper les places publiques, estimant que l’affaire du putsch manqué ne serait pas réglée en quelques heures.

Près de 6.000 personnes ont été déjà placées en garde à vue dont quelque 3.000 militaire, des soldats ordinaires et des officiers supérieurs dont une dizaine de généraux, et 2.745 juges et procureurs pour tentative de putsch.

Les putschistes, "une minorité au sein de l’armée, recevront la réponse adéquate quelque soit leur appartenance" et paieront le prix de "leur trahison", a affirmé, samedi le président turc.

Ce soulèvement offre "l’occasion d’assainir l’armée", a ajouté le chef de l’Etat qui a annoncé qu’une "large campagne d’arrestations est en cours au sein de cette institution et touchera aussi des officiers supérieurs".

"Hizmet" de l’érudit Fethullah Gulen, ancien allié de M. Erdogan, est accusé par le pouvoir d’avoir constitué une structure parallèle au sein de la police et de la justice pour manipuler une enquête sur présumée corruption en décembre 2013 ayant ciblé notamment le Premier ministre à l’époque et actuel chef de l’Etat et son entourage et d’avoir tenté de renverser le gouvernement.

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