La Tunisie fait état de « menaces terroristes sérieuses » à la frontière avec l’Algérie

Le ministre tunisien de la Défense nationale, Abdelkrim Zbidi, a fait état, lundi, de « menaces terroristes sérieuses » sur les hauteurs à la frontière tuniso-algérienne.

Il s’agit de "menaces sérieuses d’autant, que des éléments terroristes retranchés sur les hauteurs dans les gouvernorats de Kasserine, le Kef et Jenbouda continuent à planifier, selon les informations parvenues, des opérations ciblant les installations et les unités militaires, ainsi que des sites stratégiques", a-t-il précisé devant la Commission de la sécurité et de la Défense à l’Assemblée des Représentant du Peuple.

Il a ajouté que des attaques ont été projetées en réaction aux revers subis par les terroristes après les récentes offensives militaires à leur encontre.

Selon le responsable, "la Tunisie n’est pas à l’abri de ces menaces et les actions inattendues sont probables malgré les mesures prises au niveau des institutions sécuritaires et militaires et de la coordination avec les forces de sécurité intérieure".

Abondant dans le même ordre d’idées, il a expliqué que les éléments terroristes continuent à s’infiltrer dans le pays pour exécuter des opérations terroristes ou rejoindre les groupes retranchés dans les hauteurs ouest et pour aussi se ravitailler auprès des habitants des montagnes de Mghilla et Salloum à défaut de soutien logistique.

Il a par ailleurs fait état d’une faible coopération militaire avec les pays africains, en particulier avec ceux du Sahel et du Sahara malgré son importance notamment dans le domaine des renseignements en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier.

La coopération avec l’Union européenne, en tant qu’espace régional de la rive nord de la Méditerranée demeure aussi "extrêmement limitée" et concerne principalement la migration irrégulière, a déploré le ministre, rappelant que son département a mis en place une stratégie globale pour promouvoir ses capacités opérationnelles devant l’émergence de nouvelles menaces non conventionnelles (terrorisme, crime organisé, contrebande et migration irrégulière).

Des efforts ont été également consentis pour l’amélioration des aptitudes professionnelles de toutes les forces de l’armée tunisienne en focalisant sur le volet des renseignements et la défense cybernétique, a-t-il poursuivi, relevant qu’il s’agit pour ce faire de s’inspirer des expériences des pays frères et amis en matière de lutte contre le terrorisme et dans le cadre de la coopération militaire bilatérale avec une vingtaine de pays.

Parmi les principaux projets de l’infrastructure de base, le ministre cite la réalisation d’une barrière de sable entre Ras Jédir et Borj El Khadra correspondant à 250 kms et un dispositif de contrôle électronique au niveau de la frontière sud-est pour un budget d’environ 7 millions d’euros. Ce projet est entré en service depuis le début de l’année, a-t-il précisé, ajoutant qu’un système de contrôle électronique est également en cours de réalisation dans 13 zones littorales allant de la frontière tuniso-libyenne à la frontière tuniso-algérienne pour un coût de l’ordre de près de 10 millions d’euros.

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