La Franco-Marocaine Ilham Kadri à la tête du chimiste belge, Solvay

"Le conseil d’administration de Solvay annonce la nomination de Ilham Kadri en tant que présidente du comité exécutif, CEO (directrice générale, NDLR) et administratrice de Solvay à compter du 1er mars 2019", a indiqué Solvay dans un communiqué.

À cette date, Ilham Kadri succédera officiellement à Jean-Pierre Clamadieu qui quittera ses fonctions exécutives et renoncera à son mandat d’administrateur de Solvay», a ajouté le groupe.

Mme Kadri est l’une des premières femmes jamais nommées au sommet d’un grand groupe belge. "Le fait qu’elle est une femme n’a absolument pas pesé dans notre décision, assure Nicolas Boël, l’héritier Solvay qui préside le conseil d’administration. C’était juste la meilleure candidate."

M. Clamadieu, qui était depuis mai 2012 président du comité exécutif de Solvay, a pris la présidence du français Engie le 18 mai dernier, succédant à Gérard Mestrallet, atteint par la limite d’âge.

Mme Kadri rejoindra Solvay le 1er janvier 2019 "pour une période de transition de deux mois avec Jean-Pierre Clamadieu, avant de prendre les commandes du groupe et poursuivre sa stratégie de transformation", est-il encore indiqué.

Née en 1969, la jeune fille, très bonne en mathématiques et en physique, vient en France pour rejoindre une classe préparatoire, puis suit des études de physique-chimie à l’université Lyon 1 et l’université Laval, à Québec. Une formation complétée à l’Ecole d’application des hauts polymères de Strasbourg.

Forte de ce bagage, la jeune ingénieure en physico-chimie macromoléculaire entame une carrière qui la mène d’un groupe industriel à un autre, d’un pays à un autre : après Shell en Belgique, elle retrouve la France chez LyondellBasell, revient en Belgique chez UCB, puis passe dans des entreprises américaines : Huntsman, Rohm and Haas, Dow Chemical, Sealed Air.

Depuis 2013, elle dirigeait Diversey, une société de 9 200 personnes spécialisée dans les technologies et services pour l’hygiène, filiale de Sealed Air. Elle en a assuré le redressement avant d’organiser sa vente en 2017 à un fonds d’investissement, Bain Capital, pour 3,2 milliards de dollars, soit 2,8 miliards d’euros. C’est cette expérience réussie en Caroline du Nord qui a impressionné les recruteurs de Solvay. « En quelques années, elle a doublé les marges de la société, et obtenu une forte croissance du chiffre d’affaires », souligne, admiratif, M. Boël.

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