La France salue « l’accord » donné par les autorités marocaines pour le transfèrement de Thomas Gallay

La France a salué mardi l’accord donné par les autorités marocaines pour le transfèrement du ressortissant Français, Thomas Gallay, condamné pour terrorisme.

"Nous saluons l’accord donné par les autorités marocaines pour le transfèrement de M. Thomas Gallay, afin de lui permettre de purger le restant de sa peine d’emprisonnement en France", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans son point de presse.

"Répondant favorablement à la demande formulée personnellement par son Excellence le président de la République française, M. Emmanuel Macron, les autorités marocaines ont donné leur accord pour le transfèrement du ressortissant de nationalité française, le dénommé Gallay Thomas Goerges, afin de lui permettre de purger le reste de sa peine d’emprisonnement dans son pays", a fait savoir hier le ministère marocain de la Justice.

Pour le quai d’Orsay, "Cette décision est intervenue dans le plein respect des procédures en vigueur dans les deux pays, et témoigne de la fluidité de notre coopération judiciaire, en application de la convention bilatérale sur les transfèrements conclue entre le Royaume du Maroc et la République française."

"Dans le cadre du dialogue étroit entre nos deux pays, le président de la République avait appuyé cette demande auprès du roi du Maroc, pour rapprocher M. Gallay de sa famille", a souligné le quai d’Orsay.

Le ressortissant français a été interpellé par les autorités sécuritaires marocaines pour suspicion de lien avec un réseau terroriste composé de neuf individus qui se préparaient à commettre des crimes dangereux pour la sécurité et l’ordre publics.

Les investigations et les enquêtes menées à l’époque sous la supervision directe du parquet général compétent ont révélé que le ressortissant français avait mis à la disposition de "l’émir" de ce réseau terroriste ses compétences scientifiques en informatique en vue de mettre au point et arranger des enregistrements et des vidéos de promotion de plans terroristes, analogues à ceux utilisés par l’organisation terroriste Daech.

Des supports et des médias électroniques contenant des vidéos de même nature ont été également retrouvés en possession du ressortissant français lors des perquisitions effectuées à son domicile.

La chambre criminelle de Première Instance de la Cour d’Appel de Rabat avait condamné le ressortissant français à six ans de prison ferme, avant que la chambre criminelle de la Cour d’Appel ne décide de commuer la peine à quatre ans de prison ferme, et ce, à l’issue d’un procès au cours duquel il a bénéficié de toutes les garanties d’un procès équitable, rappelle le communiqué.

Interpellé en février 2016 dans la ville d’Essaouira (sud-ouest), cet ingénieur de 37 ans originaire du sud-est de la France avait été condamné en première instance à six ans de prison, pour "soutien à des personnes ayant voulu perpétrer des actes terroristes".

Sa peine avait été revue à la baisse en mars 2017 par la Cour d’appel du tribunal de Salé, près de Rabat. Les peines de ses huit coaccusés –jusqu’à 20 ans de prison– avaient été en revanche confirmées.

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