L’homme d’affaires Bernard Tapie placé en garde à vue

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L’homme d’affaires Bernard Tapie a été placé en garde à vue lundi dans l’enquête sur l’arbitrage qui lui permis d’obtenir 403 millions d’euros en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais. La garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures pour le chef d’"escroquerie en bande organisée".

Avant son audition, Bernard Tapie s’est dit persuadé que les juges ne trouveraient rien contre lui. "Sur le fond, je ne suis pas inquiet. Je me demande bien ce qu’ils peuvent trouver", a-t-il dit sur Europe 1.

Selon des éléments du dossier publiés la semaine dernière par Le Monde, les enquêteurs disposent de suffisamment d’éléments pour démontrer l’escroquerie en bande organisée.

A ce jour, trois personnes ont été mises examen pour ce chef: l’ex-juge arbitre Pierre Estoup, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, et Jean-François Rocchi, l’ancien président du Consortium de réalisation (CDR), instance chargée de gérer le passif du Crédit Lyonnais.

Bernard Tapie s’estimait lésé lors de la revente par le yonnais de l’équipementier sportif Adidas et un arbitrage a mis fin à nombre de procédures judiciaires. L’ex-ministre de l’Economie Christine Lagarde, qui a accepté arbitrage et n’a pas introduit de recours contre son résultat, a été placée parallèlement par la Cour de justice de la République sous le statut de témoin assisté.

Les révélations se sont multipliées ces derniers jours sur les liens, alors dissimulés, entre l’ancien magistrat Pierre Estoup et le "camp Tapie", notamment l’un de ses avocats, Maurice Lantourne.

La brigade financière doit l’interroger également sur ses multiples rendez-vous avec Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012. Des rencontres qu’il a justifiées par des relations humaines et une forme de proximité avec l’ancien chef de l’Etat.

Bernard Tapie a soutenu Nicolas Sarkozy lors desprésidentielles de 2007 et 2012.

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