"Cette rencontre est assez exceptionnelle, ce n’était jamais arrivé auparavant", a déclaré à des journalistes le ministre de la Sécurité, Wiranto, qui n’a qu’un patronyme comme nombre d’Indonésiens.
Des personnes condamnées pour des affaires liées au terrorisme et d’anciens détenus vont avoir la possibilité de s’excuser auprès de victimes, a-t-il ajouté.
Aucune information n’a été communiquée sur l’identité des militants et des victimes ni sur la durée de la rencontre.
Selon des médias indonésiens, environ 150 anciens terroristes seraient concernés par cette rencontre de réconciliation. Aucune précision n’a été fournie sur le nombre de victimes qui y participeraient.
L’Indonésie avait été précipitée dans sa propre "guerre contre le terrorisme" par les attentats de Bali en 2002 (202 morts, parmi lesquels de nombreux étrangers). Les autorités avaient ensuite lancé une offensive majeure contre les extrémistes islamistes et affaibli ainsi les réseaux les plus dangereux, selon des experts.
Mais l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) est parvenue à mobiliser de nouveau la frange extrémiste indonésienne. En janvier 2016, des attentats suicide et attaques armées à Jakarta avaient coûté la vie à quatre civils. Les quatre assaillants avaient été tués dans ces attaques revendiquées par l’EI, les premières de cette ampleur en Indonésie depuis 2009. (afp)