« Indigo » de Salma Bargach, un film marocain de classe mondiale (critique de cinéma)

Le film "Indigo" de la réalisatrice marocaine Salma Bargach, est une production de classe mondiale, a estimé le critique de cinéma syrien Maher Anjari.

Projeté mardi soir dans le cadre du 8è Festival de Louxor du cinéma africain, "Indigo" éblouit par son style narratif, sa musique et son dialogue très profond analogue à celui des cinéastes attitrés à l’échelle mondiale, a indiqué M. Anjari dans une déclaration à la MAP.

Durant 90 minutes, Salma Bargach propose un cinéma raffiné qu’elle a subtilement adossé à un style captivant, à une musique qui lui est propre et à des prises de vue très accrocheuses, a-t-il ajouté.

Pour lui, la réalisatrice marocaine a aussi réussi le pari du choix des personnages du film, campés avec brio par les acteurs de ce long-métrage.

Aussi, sur les rôles joués par des enfants au cinéma, M. Anjari a affirmé que Salma Bargach a su composer avec la fillette qui a joué le rôle principal.

Concernant l’évolution du cinéma marocain ces dernières années, M. Anjari a souligné qu’il suit de près plusieurs réalisateurs marocains, aussi bien les vétérans que les nouveaux visages du 7ème art national.

"Au Maroc, il y a vraiment une industrie cinématographique qui a acquis ses lettres de noblesse sur les plans arabe, africain et international", a-t-il poursuivi.

Deuxième long-métrage de Salma Bargach après "la 5ème corde", Indigo relate l’histoire de Nora, une fillette de 13 ans qui se sent abandonnée. Après un choc émotionnel, Nora se réfugie dans le monde de la voyance pour échapper à la brutalité de son frère Mehdi. Elle découvre ensuite un cadeau qui pèsera sur elle comme une malédiction et provoquera des malentendus autour d’elle.

Née à Casablanca en 1966, Selma Bargach a étudié l’art et le cinéma expérimental à la Sorbonne à Paris. Elle a réalisé des courts-métrages avant de se lancer dans le long-métrage et a soutenu un doctorat sur le thème "Le statut et le rôle de la femme dans le cinéma marocain".

Le 8è Festival de Louxor du cinéma africain, dont la Tunisie est l’invitée d’honneur, est placé sous le thème "Cinéma … Autres vies". Il se poursuit jusqu’au 21 mars et connait la participation de 102 films représentant 36 pays africains.

Le Maroc participe à la compétition officielle avec deux long métrages, à savoir "La guérisseuse" de Mohamed Zineddaine et "Indigo" de Salma Bargach. S’agissant de la compétition de courts-métrages, le Royaume est en lice avec le film "Ales" de Faiçal Ben et le film franco-marocain "Yasmina" de Claire Cahen et Ali Esmili. Dans la compétition des films de libérations, le Maroc participe avec le film "Urgent", de Mohcine Basri.

Dans la catégorie "sélection officielle hors compétition", le cinéma marocain est représenté par deux films, à savoir "Nomades", une co-production maroco-française d’Olivier Cousssemacq, et "Tikita A’Soulima", de Ayoub Lyoussifi.

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