France: les autorités affichent leur fermeté face aux « gilets jaunes »

Des « gilets jaunes », ces manifestants excédés par la hausse des taxes des carburants, poursuivaient mardi matin leurs opérations de blocage en France, principalement sur les autoroutes et les dépôts pétroliers, le gouvernement prévenant toutefois que les forces de l’ordre procèderaient à des déblocages « dans les heures qui viennent ».

Lundi soir, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a appelé au respect du principe de la libre circulation et averti que les déblocages menés par les autorités allaient "se poursuivre dans les heures qui viennent".

Il a demandé aux forces de l’ordre de "veiller à dégager systématiquement, mais méthodiquement, sans confrontation, les dépôts pétroliers et les sites sensibles".

Car la mobilisation se poursuivait mardi, dans plusieurs régions en France: à Calais (nord), de nouveaux barrages filtrants ont été installés à l’aube sur l’autoroute A16, formant de longues files de camions sur environ 3 km, selon un correspondant de l’AFP et en Auvergne-Rhône-Alpes (centre-est) des barrages filtrants continuaient de perturber la circulation sur plusieurs autoroutes.

A Caen (ouest), les forces de l’ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour déloger des gilets jaunes à l’origine du principal barrage de l’agglomération et interpellé quatre personnes.

La veille, quelque 27.000 manifestants ont participé à des actions, selon un comptage du ministère, le seul disponible pour évaluer ce mouvement qui se veut apolitique et asyndical. Ils étaient 290.000 samedi.

Depuis le début du mouvement, les manifestations ont fait un mort et 528 blessés, dont 17 grièvement atteints, selon un bilan donné lundi soir par le ministre.

Mardi matin, M. Castaner a dénoncé une "radicalisation" et une "dérive totale" des manifestations, déplorant un "très très grand nombre de blessés".

Plusieurs accidents ont émaillé la journée de lundi, comme à Calais (nord) où un routier a tenté de forcer le passage d’un barrage, avant d’être pris en chasse par un motard de la police, qui a ensuite heurté une voiture. Dans la Drôme (sud-est), un motard qui avait pris la route à contresens avant l’arrivée d’un camion était entre la vie et la mort.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite