France : la droite républicaine renforce sa place au Sénat
La droite républicaine a renforcé sa place au Sénat français à l’issue des élections tenues, dimanche, pour le renouvellement pour moitié de la chambre haute par un collège de grands électeurs, au nombre de 76.359, dont une grande majorité d’élus municipaux.
Le parti LR, qui dominait déjà la composition du Sénat sortant avec 142 sièges sur 378 au total, était avantagé par la nature même du scrutin parce que seuls avaient droit de voter les grands électeurs (parlementaires, maires, élus locaux), largement issus des dernières municipales remportées par la droite à un moment où le parti LREM n’existait pas encore.
En seconde position, le Parti socialiste (PS) occupe à l’issue du scrutin 68 sièges devenant la première force d’opposition de gauche au Sénat. Vient ensuite l’Union centriste (UC) qui est créditée de 48 sièges, précédant le groupe "Rassemblement démocratique et social européen" (RDSE) avec 13 sièges. Suit le groupe communiste républicain et citoyen (CRC) avec 9 sièges, ce qui lui permet de garder son groupe au Sénat, alors que le Front national (FN-extrême droite) stagne avec deux sièges seulement.
Dans la catégorie "autres", le sénat comptera désormais 30 sénateurs.
La majorité de droite a été donc confortée lors des élections sénatoriales de ce dimanche à un moment où le parti présidentiel détient la majorité absolue à l’Assemblée nationale depuis les élections législatives du printemps dernier.
Ce dimanche, près de 1.996 candidats – un record – étaient en lice pour 171 sièges remis en jeu au Sénat sur un total de 348.
Les sénatoriales, intervenues après l’élection présidentielle de mai et celle de l’Assemblée nationale de juin, marquent la fin d’un cycle électoral avant une longue période sans vote, jusqu’aux élections européennes de mai 2019.
Le renouvellement pour moitié du Sénat français est opéré tous les trois ans. En France, la Chambre haute a le pouvoir de retarder l’adoption des projets de l’exécutif auxquels elle est hostile, mais le dernier mot revient toujours aux députés. En revanche, le feu vert du Sénat est indispensable pour réviser la Constitution.