Le prix du scénario, signé Jamal Belmahi, a été la seule distinction obtenue par les trois films marocains en lice pour l’Etalon d’Or de Yennenga, décerné cette année au sénégalais Alain Gomis pour son film "Tey" (Aujourd’hui).
Nabil Ayouch compte déjà à son palmarès l’Etalon d’Or de Yennega de l’édition 2001 avec son film-culte »Ali Zaoua ».
»Les chevaux de Dieu », librement inspiré du drame des attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca, raconte l’histoire de la dérive meurtrière d’un jeune d’un bidonville qui a cédé aux sirènes des extrémistes.
La trame du film se joue autour de Yacine, un jeune garçon qui vit avec sa famille dans le bidonville de Sidi Moumen à Casablanca. Sa mère, Yemma, dirige comme elle peut toute la famille : un père dépressif, un frère à l’armée, un autre presque autiste et un troisième, Hamid, 13 ans, petit caïd du quartier et protecteur de Yacine.
Hamid se retrouve en prison, Yacine enchaîne alors les petits boulots pour sortir de ce marasme où règnent violence, misère et drogue. A sa sortie de prison, Hamid a changé. Devenu islamiste radical pendant son incarcération il persuade Yacine et ses amis de rejoindre leurs "frères". Abou Zoubeir, chef spirituel, entame alors avec eux une longue préparation physique et mentale, avant de leur annoncer qu’ils ont été choisis pour devenir des martyrs.
L’Etalon d’argent de cette 23e édition, qui s’est clô turée samedi soir en présence du président burkinabé Blaise Compaoré, a été décerné à "Yema" de Djamila Sahraoui (Algérie) et l’Etalon de bronze à "La pirogue" de Moussa Touré (Sénégal).