Djamel Beghal sera assigné à résidence en France « si l’Algérie n’en veut pas » (ministre)

L’islamiste Djamel Beghal sera assigné à résidence en France si l’Algérie refuse de l’accueillir à sa sortie de prison prévue mi-juillet, a déclaré mercredi la ministre française de la Justice Nicole Belloubet.

A sa sortie, "nous souhaitons qu’il puisse retourner en Algérie", a dit la ministre sur la radio France Inter. Djamel Beghal, considéré comme le mentor de Chérif Kouachi et d’Amédy Coulibaly, deux des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris, "a une interdiction de territoire français, qui a été judiciairement prononcée, donc il doit repartir en Algérie", a-t-elle souligné.

"Nous travaillons avec les Algériens pour qu’ils accueillent Beghal qui n’a plus la nationalité française, puisqu’il y a eu une déchéance de nationalité à son encontre", mais "ce n’est pas acquis au moment où je vous parle", a précisé Mme Belloubet.

"Si l’Algérie n’en veut pas, il sera assigné à résidence", a dit la ministre. "Ce qui importe, c’est que ces personnes là soient sous surveillance constante".

Djamel Beghal a été condamné en décembre 2013 à 10 ans de prison pour avoir projeté l’évasion en 2010 de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA) condamné à perpétuité pour l’attentat à la station RER Musée d’Orsay en 1995 à Paris (30 blessés).

Franco-algérien déchu de sa nationalité française, Djamel Beghal, a été déclaré expulsable en 2007, deux ans après avoir été condamné à 10 ans de prison pour avoir préparé des attentats en France, notamment contre l’ambassade des États-Unis à Paris.

Au total, près de 450 détenus radicalisés doivent sortir des prisons françaises d’ici fin 2019, parmi lesquels une cinquantaine de "terroristes islamistes".

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