Dans le village natal de Faisal Shahzad, au Pakistan

Dans le village natal de Faisal Shahzad, au Pakistan
Dans son village natal du Pakistan, les habitants dépeignent Faisal Shahzad, l’auteur présumé de l’attentat raté de New York, comme un père de famille «moderne» qui n’avait jamais affiché de haine pour l’Amérique ou de sympathies pour l’islam radical.

«Nous avons été choqués, pourquoi a-t-il fait ça?», questionne Aziz Khan un habitant de Mohib Banda, une localité de 10.000 âmes située à environ 25 km de Peshawar, où la nouvelle de l’arrestation de Shahzad n’a pas tardé à circuler.

Faisal Shahzad, un homme âgé de 30 ans d’origine pakistanaise mais naturalisé américain, a reconnu son implication dans l’attentat manqué à la voiture piégée commis samedi à Times Square, selon les autorités américaines. Il a été arrêté lundi soir à l’aéroport J.F Kennedy, alors qu’il était sur le point de s’envoler pour Dubaï.

Mais hormis une photo diffusée en boucle sur les chaînes américaines le montrant souriant, portant un collier de barbe, peu d’éléments biographiques sont connus sur cet homme dont les autorités américaines affirment qu’il a reçu un entraînement à la fabrication de bombes au Waziristan, région du Pakistan connue pour être un centre de recrutement de terroristes.

Issu d’un milieu aisé

«Sur cette photo là, il était bien rasé, mais il y a une grosse différence. Il s’est laissé poussé la barbe aux Etats-Unis», remarque Ahmad 50 ans, un ancien maire de Mohib Banda. «Shahzad était un garçon moderne …Il a passé la plupart de sa vie avec son père qui avait une maison à Peshawar», ajoute-t-il en affirmant que le jeune homme se trouvait encore quelques mois auparavant dans le village pour un mariage.

Selon les villageois, ce fils d’un officier de l’armée de l’air issu d’un milieu aisé a bénéficié d’un enseignement privé avant d’aller à l’université de Peshawar. Cette grande ville du nord-ouest du pays, proche de la frontière afghane, est aujourd’hui considérée comme l’un des centres de recrutement des talibans et de leurs alliés du réseau Al-Qaeda.

A Mohib Banda, la maison de famille est abritée derrière des barrières en bois, fermées de l’extérieur. Selon des voisins, elle est aujourd’hui habitée par un cousin travaillant pour une société de télécommunication avec son épouse enseignante.

Père de deux enfants

Le père du suspect Bahar-ul Haq vivrait actuellement à Dera Ismail Khan, à proximité des zones tribales pakistanaises. Aucun proche membre de la famille n’a pu être joint. Seul un homme affirmant être apparenté à Faisal Shahzad et se présentant comme un avocat a indiqué à l’AFP par téléphone qu’il pensait qu’il s’agissait d’une «conspiration».

«Pour moi, cela ressemble à une conspiration», a déclaré Kifayat Ali. «Ils (la famille) n’ont aucun lien avec des groupes militants ou des organisations jihadistes. Ils n’ont même pas de liens avec un parti politique», a-t-il assuré.

Selon un agriculteur local, Faiz Ahmed, Shahzad s’était marié avec une Pakistanaise et a eu deux enfants. «Ils sont très gentils, simples et pieux» dit-il. Faisal Shahzad va être poursuivi notamment pour «acte de terrorisme dépassant les frontières nationales» et «tentative d’utilisation d’une arme de destruction massive», a annoncé le ministre américain de la Justice, Eric Holder.

(Source AFP)

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