Climat : l’Allemagne compte dire adieu au charbon d’ici 2038

Et si l’Allemagne ne dépendait majoritairement plus que des énergies renouvelables? Longtemps réfractaire, le pays s’achemine vers une sortie du charbon au plus tard en 2038, ce qui lui permettrait de mieux tenir ses engagements climatiques.

La première économie européenne envoie ainsi un signal fort au reste du continent, qui jusqu’ici avance en ordre dispersé sur ce sujet sensible.

Cette transition progressive avec plusieurs fermetures de centrales électriques dans les années à venir va pousser le pays à miser tout, ou presque, sur les énergies renouvelables mais va avoir un coût: plusieurs dizaines de milliards d’euros sur 20 ans.

"C’est un jour historique", s’est félicité lors d’une conférence de presse à Berlin samedi le président de la commission nationale sur l’avenir du charbon, Ronald Pofalla.

Après des mois d’âpres négociations, cette instance composée d’experts, associations écologistes et représentants des employeurs et salariés du secteur est parvenue à un accord sur une feuille de route proposée au gouvernement.

Sauf surprise, celui-ci, qui avait lui-même mis sur pied cette commission, devrait suivre ces recommandations.

Une réunion à ce sujet entre la chancelière Angela Merkel, le ministre des Finances Olaf Scholz et les présidents des régions concernées est prévue jeudi prochain.

Le ministre de l’Economie et de l’Energie Peter Altmaier a indiqué dans l’édition dominicale de la Frankfurter Allgemeine Zeitung que le gouvernement allait "examiner attentivement et de manière constructive" ces recommandations.

"Si nous faisons tous un effort et ne perdons pas de vue l’objectif commun, nous pouvons faire de l’Allemagne un pays modèle en matière de politique énergétique", a renchéri le ministre des Finances Olaf Scholz dans le même journal.

La sortie progressive du charbon devrait permettre à l’Allemagne d’être plus audible au plan européen et international sur ses efforts en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Après avoir déjà annoncé la sortie du nucléaire en 2022, le pays va désormais pouvoir se focaliser pleinement sur le développement des énergies renouvelables. Eolien (16%) et solaire (6%) représentaient en 2017 déjà près du quart du "mix" énergétique national.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite