Les autorités françaises ont pris des mesures de sécurité pour leurs ressortissants expatriés dans vingt pays, où écoles et locaux diplomatiques seront fermés vendredi de crainte de violences liées également à la diffusion sur internet d’une vidéo dénigrant l’islam, "L’innocence des musulmans".
La préfecture de police de Paris a par ailleurs interdit une manifestation prévue samedi devant la Grande Mosquée. Les locaux de Charlie Hebdo, dans le XXe arrondissement de la capitale, ont été placés sous surveillance.
"Ce n’est pas manifester dans les rues qui est la solution", a déclaré sur RFI Mohammed Moussaoui, soulignant des "risques de manipulation".
Il a appelé les Musulmans de France "à multiplier toutes les initiatives qui permettent de faire connaître le message du prophète de l’islam (…), de mettre fin à ces provocations".
Pour exprimer leur réprobation, "la voie de la justice est un voie possible", a ajouté le président du CFCM.
L’Union des organisations islamiques de France (UOIF), jugée proche de l’idéologie des frères musulmans, a annoncé son intention d’engager une procédure, a priori pour "incitation à la haine raciale".
Une autre plainte, déposée en Seine-et-Marne par l’Association des musulmans de Meaux, devait être transmise au parquet de Paris. Le parquet étudie la recevabilité d’une plainte déposée mercredi à Paris par l’Association syrienne pour la liberté.