CAN-2015 – Maroc: « La santé du peuple passe avant tout », affirme Mustapha Hadji
Le sélectionneur-adjoint du Maroc et ancien joueur vedette de la sélection, Mustapha Hadji, a estimé mercredi que le royaume avait pris la bonne décision en exigeant un report de la CAN-2015, quitte à en perdre l’organisation, affirmant que « la santé du peuple passe avant tout ».
La Confédération africaine de football (CAF), qui a confirmé les dates de l’épreuve, du 17 janvier au 8 février, a retiré mardi son organisation au Maroc, et a disqualifié sa sélection, laquelle devait participer en tant que pays hôte.
"C’est vrai que c’est embêtant, on était préparé, on avait un objectif immédiat. Pour les joueurs, pour le staff, pour le football marocain, on attendait une belle compétition", a réagi l’ancien joueur.
Selon lui, l’ensemble de la sélection est "solidaire" de la décision prise par le royaume. "On le félicite et on lui dit merci pour avoir pris cette décision. Le football, ça reste du sport", a dit Hadji.
Dans une brève déclaration à la presse, depuis Agadir, le sélectionneur Baddou Zaki, s’est lui aussi montré solidaire. "Je souhaitais que la CAN se déroule sur notre sol pour que les Marocains puissent se rendre compte du travail que nous faisons. (…) Mais la santé des citoyens est plus importante que tout", a-t-il affirmé.
S’agissant d’éventuelles nouvelles sanctions contre le football marocain, Mustapha Hadji a dit espérer qu’elles ne seront "pas trop sévères".
"A la CAF, il y a des gens intelligents, humains, qui vont prendre des décisions sages à un moment", a estimé l’ancienne vedette des Lions de l’Atlas.
"On n’aura pas de matches officiels, de compétitions avant un minimum de deux ans, a-t-il ajouté. Mais c’est à nous de trouver les mots justes pour garder les joueurs dans le même état d’esprit".
Le Maroc devait accueillir pour la seconde fois seulement la CAN, après celle de 1988. Eliminés au premier tour lors des deux dernières éditions, les Lions de l’Atlas ne sont par ailleurs pas parvenus à se qualifier pour un Mondial depuis 1998.