Birmanie: les rebelles rohingyas proclament un cessez-le-feu d’un mois

Les rebelles rohingyas, dont des attaques contre la police fin août en Birmanie avaient déclenché une campagne de répression de l’armée, ont déclaré dimanche un cessez-le-feu unilatéral d’un mois, devant l’ampleur de la crise humanitaire.

D’après les derniers chiffres des Nations unies, 300.000 personnes, la plupart des musulmans rohingyas, se sont réfugiées au Bangladesh pour fuir les troubles. Et des milliers de personnes seraient toujours en fuite ou réfugiés dans l’intérieur du pays, cachés dans les forêts ou sur des collines, sans vivre ni eau.

"L’Armée du salut des Rohingyas de l’Arakan (ARSA) déclare l’arrêt temporaire de ses opérations militaires offensives", a annoncé le groupe rebelle dans un communiqué sur Twitter.

L’ARSA, plus connu localement sous le nom Harakah al-Yaqin ("Mouvement de la foi" en arabe), ajoute vouloir ainsi favoriser l’arrivée de l’aide humanitaire.

Depuis le début des violences, la région est en effet bouclée et interdite d’accès pour la presse mais aussi pour les organisations internationales, qui craignent une crise humanitaire.

Samedi pour la première fois, la Birmanie a promis la mise en place de camps pour accueillir les musulmans rohingyas déplacés.

Environ 27.000 bouddhistes et hindous ont également fui leurs villages et ont trouvé refuge dans les monastères et les écoles dans le sud de la région.

Les troubles ont débuté le 25 août avec les attaques coordonnées de plusieurs plusieurs dizaines de poste-frontières birmans par les rebelles rohingyas, équipés de simples machettes et couteaux.

Le groupe, qui avait déjà revendiqué des attaques en octobre dernier, dit avoir pris les armes pour défendre les droits bafoués de la minorité musulmane rohingya. D’après l’armée birmane, près de 400 d’entre eux auraient été tués pendant les combats.

Depuis des décennies, le million de Rohingyas, qui représente la plus grande population apatride au monde, est victime de discriminations en Birmanie, pays à majorité bouddhiste.

Avec AFP

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