Bin El Ouidane, un lac qui renaît de ses eaux

Yza Cherqi (reportage à Bin El Ouidane)

Située entre l’Oued El Abid et l’assif Ahanesal, au centre de l’Atlas, le lac de Bin el ouidane, littéralement "entre les fleuves", est l’un des plus beaux sites qu’offre la province d’Azilal. Depuis, ces trois dernières années habitants et visiteurs ont assisté à l’assèchement progressif du lac provocant ainsi sécheresse, dégâts agricoles et baisse des recettes touristiques. Néanmoins, la vague de froid qui a sévi depuis ce début d’année n’a pas eu que de mauvaises conséquences sur la région.

Avec ses 3000 hectares d’eaux cristallines au cœur des montagnes et ses paysages à couper le souffle, Bin El Ouidane et son lac transportent dans un espace où la nature a encore des secrets pour l’Homme.

Sur la route des dinosaures, loin du métal hurlant des villes, ce lac offre un havre de paix et de quiétude, une escapade dans le grand Atlas marocain.

Construit en voûte en 1953, le barrage de Bin El Ouidane, qui attire aujourd’hui beaucoup de touristes marocains comme étrangers, a essentiellement une double vocation : l’irrigation et la production d’énergies. Le barrage a connu, comme beaucoup d’autres au Maroc, une baisse considérable du taux de remplissage.Ce qui a provoqué un assèchement continu de son lac.

En effet et malgré les précipitations de l’année passée, le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas les 35,5% actuellement, contre 52% durant la même période de l’année 2016, indique un rapport de fin d’année 2017 sur la situation journalière des principaux grands barrages du Royaume, publié par le secrétariat d’État auprès du ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, chargé de l’Eau.

Selon la même source,le barrage de Bin El Ouidane, qui est l’un des plus grands du Marc, n’excède pas un taux de remplissage de 17,7% contre 44,1% en 2016. Des chiffres qui ont alarmé la population de cette région qui s’est tournée vers la prière implorant une pluie salvatrice…
« Leurs prières ont sûrement été entendues ! » s’exclame ce jeune batelier qui officie sur les bords du lac dès qu’il fait beau temps.Une vague de neige inhabituelle a pris d’assaut la région causant un enclavement de cette dernière du reste du pays.

« A quelque chose malheur est bon. C’est presque une bénédiction, » fait valoir, levant les yeux au ciel, cet habitant d’Azilal, En effet, l’eau de la neige qui a progressivement fondue sous les rayons du soleil a trouvé son chemin vers le barrage de Bin El Ouidane redonnant ainsi vie au lac.

Cette année promet d’être meilleure que la précédente tant au niveau agricole que touristique.Dans la région, hôtels, maisons d’hôtes, gîtes et habitants se préparent déjà à accueillirles nombreux visiteurs amoureux de la nature.

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