Mais d’après les informations que RTL a pu recueillir, plusieurs familles ont déjà demandé à récupérer les corps. Les proches de Bilal Hadfi, qui s’est fait exploser au Stade de France, ont indiqué qu’ils attendaient "un peu inquiets" la réponse de l’État français. Concernant Samy Amimour, l’ex-machiniste de la RATP, membre du commando du Bataclan, son avocat indique que la famille a également réclamé la dépouille pour l’enterrer "dans la plus grande discrétion".
Les mairies concernées affûtent leurs arguments
Il y a dix corps de jihadistes "à gérer" : sept mort le 13 novembre et trois autres morts lors de l’assaut de Saint-Denis. Le premier réflexe des autorités françaises est souvent de tenter de renvoyer des dépouilles à l’étranger. En Belgique, dans le cas d’espèce, ou ailleurs. Mais l’Algérie et le Mali avaient refusé d’accueillir le corps de Mohamed Merah, des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, estimant qu’ils avaient été radicalisés en France.
S’il faut donc les enterrer ici, dans quels cimetières le faire ? La loi française dit sur le lieu de naissance, de résidence ou bien de décès. Toutes les mairies concernées ont préparé leurs arguments. Le maire de Drancy, où a grandi Amimour, indique, soulagé, qu’il n’y a pas de "carré musulman dans son cimetière". Le maire de Courcouronnes, où est né Ismaël Mostefaï, nous fait savoir par ses services qu’il n’y a plus de place dans sa commune.