« Je comprends l’ambiance actuelle et le sentiment de peur qui nous habite tous d’ailleurs, qui peut – et c’est légitime – mener à une forme de paranoïa. Si la police ne fait rien, on dit mais que font-ils pour nous protéger ? Mais s’ils font quelque chose, on leur reproche d’être trop sévères. Je ne leur reproche rien. En revanche, je reproche à Interpol [car j’en suis intimement convaincu] de faire un peu de zèle », a expliqué Ibrahim Maalouf au site Clique.
Il raconte également les raisons qui l’ont poussé à s’exprimer : « Je ne souhaitais pas en parler à la presse, ni même à des avocats. Mais exceptionnellement, je vous en parle parce que je trouve qu’il faut assurer notre sécurité, mais sans abus », met-il en garde. « Je pense qu’il y a, depuis la promulgation de l’état d’urgence, des procédés qui doivent dépasser les surveillances habituelles. Et là, je ne suis qu’un dommage collatéral insignifiant… » constate amèrement le trompettiste, qui se félicite néanmoins d’être arrivé juste à l’heure pour son concert après avoir raté sa journée de promotion. « Chacun doit faire son travail consciencieusement, mais, là, cela s’appelle de l’abus de pouvoir », dénonce Ibrahim Maalouf. Comble de l’ironie, la veille, lundi soir, il avait rendu hommage aux victimes sur le plateau du Grand Journal de Canal+.