Amnesty dénonce la condamnation à 6 mois de prison d’un militant algérien pour avoir exprimé son opposition à un 5e mandat présidentiel

Amnesty international a dénoncé, vendredi, la condamnation par un tribunal algérien du militant Hadj Ghermoul à six mois de prison pour avoir déclaré son opposition au 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

"La condamnation de Hadj Ghermoul est une grave atteinte à la liberté d’expression en Algérie. Il est totalement absurde qu’il soit condamné à passer six mois derrière les barreaux simplement pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions politiques", a déclaré Heba Morayef, directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International, dont les propos ont été relayés par des médias algériens.

Mme Morayef a réagi aux informations selon lesquelles un tribunal de la ville de Mascara a condamné le militant à 6 mois de prison ferme et une amende pour "outrage à corps constitué" pour avoir posté sur Facebook une photo où il tient une pancarte sur laquelle est écrit "Non à un cinquième mandat" de Bouteflika.

Elle a ajouté que "son arrestation et sa condamnation témoignent une nouvelle fois de l’intolérance dont font preuve les autorités algériennes vis-à-vis de l’opposition et de leur inquiétante tendance à multiplier les arrestations et les détentions arbitraires à l’approche de l’élection présidentielle prévue en avril".

"Elles doivent annuler la condamnation de Hadj Ghermoul et le libérer immédiatement et sans condition. Nul ne devrait être incarcéré pour avoir exercé sans violence son droit à la liberté d’expression", a insisté la directrice du programme MENA à Amnesty International.

A l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme avaient exprimé leurs inquiétudes suite aux violations par les autorités algériennes des droits à la liberté d’expression, d’association, de manifestation pacifique et au libre exercice du droit syndical, en dépit des garanties constitutionnelles concernant ces droits.

Amnesty International Algérie, la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADH) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) ont lancé un appel commun aux autorités algériennes pour le respect des libertés fondamentales.

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