Affaire du foulard à Creil : l’UMF « exige des excuses » du président de la Fondation de l’islam de France

Le Conseil d’administration de l’Union des Mosquées de France (UMF), réuni le 2 février 2019, a exprime sa "vive indignation" et "condamne" les propos, tenus le 31 janvier dernier, par M. Ghaleb Bencheikh, "nouveau président de la Fondation de l’Islam de France (FIF) sur Feu SM le roi Hassan II qu’il a accusé d’être à l’origine de l’affaire du foulard de Creil en octobre 1989."

"Les regrets exprimés dimanche dernier par le président de la FIF en invoquant une « méprise » et une « ellipse involontaire » (Ndlr: déclarations à Atlasinfo) sont loin d’être suffisants pour expliquer un tel dérapage", a souligné lundi l’UMF dans un communiqué, notant que "L’honnêteté intellectuelle exige de faire publiquement amende honorable."

"Pour les millions de personnes qu’il a offensés, nous exigeons du président de la Fondation de l’islam de France des excuses officielles", a insisté l’UMF qui demande que "La réalité des faits historiques et la vérité sur le rôle de Feu SM le roi Hassan II dans le dénouement de cette affaire doivent être rétablis."

Selon l’UMF, "Il est consternant et fort regrettable de constater qu’à l’occasion de sa première sortie officielle, le président de la FIF n’a respecté ni les obligations liées à sa fonction ni ses propres engagements."

"Ce dérapage choquant et malvenu est en rupture manifeste avec les engagements du nouveau président de la FIF qui a déclaré : "Si j’ai une ligne de conduite, c’est que je ne serai jamais un homme par qui la polémique viendra. C’est une position éthique avant tout et, j’ose croire, responsable", a déploré l’UMF.

"Ce n’est ni éthique ni responsable de porter atteinte à la mémoire d’un Chef d’Etat qui a pris ses responsabilités « en tant que père de famille » en demandant aux jeunes filles d’enlever leur foulard, de reprendre leur scolarité et de mettre fin à une affaire qui n’avait que trop duré", s’est émue l’UMF.

L’affaire du foulard remonte à octobre 1989 quand le proviseur du collège Gabriel-Havez à Creil, dans l’Oise, décide d’exclure trois jeunes filles qui refusent d’ôter leur fichu en classe. La polémique enfle à tel point qu’il a fallu l’intervention du Maroc pour y mettre un terme.

Et c’est en effet feu le Roi Hassan II qui a fait demander "personnellement et en tant que père de famille", par l’intermédiaire de l’ambassadeur du Maroc en France, aux jeunes filles d’enlever leur foulard et de reprendre le chemin de l’école, mettant ainsi fin à une longue crise devenue une affaire d’Etat.

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