Affaire Benalla : vive altercation Le Pen-Castaner à l’Assemblée
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, la présidente du RN (ex Front national) a interpellé Christophe Castaner sur son absence dans l’hémicycle qui débattait de l’affaire Alexandre Benalla.
Mais « je ne suis pas obligé de me caler sur ces moments rares où vous êtes dans l’hémicycle », lui a notamment riposté celui qui est aussi délégué général de LREM. Marine Le Pen lui a aussi demandé s’il comptait répondre à une éventuelle convocation de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla. « Vos amis de LREM refusent de vous convoquer, pourquoi ? », a-t-elle interrogé, très virulente.
« Est-ce que vous pouvez m’écouter ? (…) Mme Le Pen, la démocratie, vous vous asseyez dessus », a répondu entre autres Christophe Castaner. « Est-ce que vous m’accordez deux secondes de temps de parole", a-t-il encore demandé, alors que Marine Le Pen couvrait sa voix. Le secrétaire d’Etat a ensuite assuré : « Si je suis convoqué par la commission d’enquête, je viendrai. Et j’apprécierais que vous en fassiez autant si un juge vous convoque ». Mais « comme d’habitude, vous allez partir vous planquer en rasant les murs », a repris l’ancienne candidate à la présidentielle. « Mme Le Pen, je ne vous permets pas », a protesté Christophe Castaner.
« M. Castaner ment »
Et l’élue RN a continué en fustigeant le refus de plusieurs auditions par la commission d’enquête, « notamment de M. Benalla (…) le personnage principal de cette affaire – En Marche ne veut pas qu’il soit entendu – et de M. Castaner, à la tête d’En Marche, alors qu’un salarié d’En Marche est mis en cause ». « M. Castaner ment », a-t-elle accusé.
Plusieurs députés, dont des LR et des PS, ont assisté ébahis à la scène, longue de plusieurs minutes. « Le ministre des relations avec les couloirs du Parlement @CCastaner, qui n’a pas franchi le seuil de l’hémicycle depuis trois jours, offre une tribune à Madame Le PEN sous l’oeil des caméras. Sidérant. Exécutif absent. Institutions chancelantes », a notamment tweeté peu après Boris Vallaud, porte-parole du PS.