D’après le journal qui s’appuie sur des sources gouvernementales, les deux dirigeants veulent mettre en oeuvre rapidement un nouveau pacte exclusif entre la France, l’Allemagne et certains pays, sur le modèle de l’accord de Schengen sur la circulation des personnes qui comprend actuellement 10 des 27 de l’UE.
Paris et Berlin feront des propositions en ce sens au cours de la semaine, avant le sommet européen du 9 décembre et souhaitent que Rome s’y associe, selon ces sources.
Le pacte de stabilité actuel engage les 17 pays de la zone euros à limiter les déficits budgétaires à 3% du PIB, et l’endettement à 60% du PIB.
Une porte-parole du gouvernement allemand a confirmé samedi l’existence de discussions en ce sens notamment avec la France pour un renforcement de l’Union économique et monétaire à propos d’un changement limité des traités existants.
L’Allemagne et la France souhaitent néanmoins "contribuer (…) par des vues communes de manière appropriée", a-t-on souligné.
Le président du Conseil européen, le Belge Herman Van Rompuy a été officiellement chargé de faire ce type de propositions, a-t-on rappelé.
Berlin, Paris et Rome sont parvenus jeudi à Strasbourg à un compromis a minima pour renforcer la discipline budgétaire de la zone euro, mais Nicolas Sarkozy n’a pas fait plier l’Allemagne sur un point important à ses yeux : le rôle de la BCE face à la crise.
Les trois premières économies de la zone euro se sont dites déterminées à "tout faire pour soutenir et garantir la pérennité" de la monnaie unique européenne, selon Nicolas Sarkozy.