Vladimir Poutine met en garde contre toute ingérence

Vladimir Poutine met en garde contre toute ingérence
Un "culte de la violence" se développe dans le monde et la Russie ne laissera pas se produire sur son sol des événements identiques à ceux de Libye ou de Syrie, a déclaré mercredi Vladimir Poutine, mettant en garde l’Occident contre toute volonté d’ingérence dans son pays.

Le Premier ministre russe, chef de l’Etat de 2000 à 2008, est quasiment certain de se réinstaller au Kremlin pour un mandat de six ans à la faveur de l’élection présidentielle du 4 mars. Il est toutefois confronté depuis les élections législatives du 4 décembre à un mouvement de contestation inédit, ses opposants s’étant encore rassemblés par dizaines de milliers samedi à Moscou.

"Bien sûr, nous condamnons toute forme de violence quelle qu’en soit l’origine mais on ne peut pas se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine", a déclaré Vladimir Poutine lors d’une rencontre avec des représentants de différentes religions – orthodoxes, musulmans, juifs et bouddhistes – tandis que la discussion commençait à porter sur la Libye et la Syrie.

"Aidez-les, conseillez-les, limitez par exemple leur capacité à faire usage de leurs armes, mais ne vous immiscez en aucun cas", a-t-il insisté.

La Russie a opposé samedi son veto au Conseil de sécurité des Nations unies à un projet de résolution prônant, selon un plan de la Ligue arabe soutenu par les pays occidentaux, la mise à l’écart du président syrien Bachar al Assad en raison de sa répression d’un mouvement de contestation né en mars 2011.

Moscou a justifié ce veto par sa crainte que le texte ouvre la voie à une intervention militaire étrangère. Les Russes ont notamment rappelé qu’une résolution de mars 2011, sur laquelle ils s’étaient abstenus, avait entraÂŒné des bombardements de l’Otan en Libye ayant contribué à la chute de Mouammar Kadhafi.

Mercredi, Vladimir Poutine semble avoir fourni une explication supplémentaire au veto de samedi en agitant le spectre d’un soulèvement en Russie identique à ceux du "printemps arabe".

"Un culte de la violence s’est imposé au cours de la décennie écoulée dans les affaires internationales", a dit le Premier ministre russe. "Cela ne peut manquer de susciter des préoccupations (…) et nous devons empêcher une chose de ce type de se produire dans notre pays."

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