Une association musulmane française soupçonnée de financer le jihad en Syrie

Deux membres d’une association caritative musulmane française, dont sa présidente, ont été mis en examen (inculpés) dans un dossier de financement présumé du jihad en Syrie, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et financement de terrorisme.

La présidente de l’association "Perle d’Espoir", créée en janvier 2012 et active dans les territoires palestiniens et en Syrie, a été laissée libre sous contrôle judiciaire. Les comptes de l’association avaient été gelés sur décision administrative début 2014.

Déjà placé en détention pour un autre motif, un membre de 22 ans de la même association a également été mis en examen dans cette affaire. Cet homme s’est rendu à plusieurs reprises en Syrie en 2013 et 2014, selon une source judiciaire. Il invoque des motivations humanitaires, notamment la distribution de matériel médical, selon une source proche de l’enquête.

Sur sa page Facebook, l’association assurait aussi il y a quelques mois, après le gel de ses comptes, ne vouloir apporter qu’une aide humanitaire.

Les enquêteurs cherchent à établir l’usage final de fonds récoltés par Perle d’Espoir, notamment dans des mosquées de la région parisienne et par des appels sur internet.

Entre 80 et 90 enquêtes liées au jihad en Syrie et en Irak sont actuellement menées en France. Quelque 380 personnes parties de France y combattraient actuellement dans les rangs des groupes jihadistes, selon les estimations policières les plus récentes.

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