Un staff médical marocain réussit l’implantation d’un bassin artificiel, une première en Afrique

Un staff médical marocain, dirigé par le chirurgien orthopédiste Ali Demoura, a réussi, récemment, une prouesse chirurgicale et une première en Afrique par l’implantation d’un bassin artificiel à une patiente souffrant d’une tumeur cancéreuse.

La patiente, âgée de 23 ans, souffrait d’une tumeur localisée au niveau du bassin droit, de douleur osseuse et neurologique nécessitant une "lourde et très délicate intervention chirurgicale", a expliqué, mercredi à la MAP, le Dr. Demoura.

Cette intervention, qui a duré environ six heures, a consisté en une résection carcinologique (ablation) du bassin, qui n’a jamais été remisée dans le continent et ne se pratiquait que dans très peu de centres de haute spécialisation en Europe et aux Etats-Unis, a ajouté le chirurgien.

Il s’agit d’une résection totale du bassin droit atteint avec une désarticulation de l’articulation sacro-iliaque permettant la séparation du bassin de la colonne vertébrale avec la conservation des différentes racines nerveuses émanant du rachis (nerf sciatique, nerf crucal et plexus lombo-sacre), afin de garder la mobilité et la sensibilité du membre inférieur, ainsi que les fonctions sphincters anal et urinaire de même que les vaisseaux irriguant le membre.

Après la résection, l’équipe a procédé à la reconstruction d’une prothèse du bassin par la mise en place d’une charpente métallique noyée dans le ciment chirurgical, ce qui a permis de remonter, par la suite, une prothèse de la hanche.

La patiente, complètement rétablie, a retrouvé son autonomie avec une marche normale, a précisé le praticien, ancien chef de clinique à la faculté de médecine de Paris XII.

Cet exploit permet au Maroc d’entrer de plain pied dans les rangs des rares pays dotés de tels centres spécialisés et ouvre grandes les portes des bons soins pour ces types de pathologie osseuse, a conclu le spécialiste.

Le Dr. Demoura avait déjà réussi, en mars 2009, la réimplantation de la main d’un patient, qui avait été sectionnée au niveau du poignet. La main amputée par un coup de sabre ne tenait plus que d’un bout à sa place.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite