C’est la première fois depuis le premier trimestre de 2012 que la Tunisie enregistre une progression du PIB (Produit intérieur brut) de moins de 2 %, loin des prévisions de croissance pour 2015 émanant aussi bien de la banque centrale que du FMI.
Les deux institutions tablent sur une croissance de l’économie tunisienne de 3 % pour l’actuel exercice, certes en hausse par rapport aux 2,5 % de l’année passée, mais "modeste", d’après la banque centrale compte tenu de "l’importance des défis en matière de relance de l’investissement et de l’emploi".
En dehors des services et des industries manufacturières qui ont enregistré une amélioration durant cette période, des secteurs névralgiques de l’économie tunisienne ont connu une nette baisse de productivité, en particulier les mines (-21,7 %), l’extraction du pétrole et du gaz (-8,1 %) et les industries chimiques (-11,4%), a détaillé l’INS dans un document rendu public mardi.
Le président Béji Caïd Essebssi avait appelé, début mai, à faire cesser "les surenchères" et à prendre en considération la conjoncture actuelle dans le pays, en reportant "les mouvements de protestation jusqu’à ce que la situation soit plus stable.