Tunisie: le gouvernement accepte la démission du ministre chargé des relations avec l’ARP

Le Premier ministre tunisien Habib Essid a accepté la démission du ministre chargé des relations avec l’Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement), Lazhar Akermi, annonce mardi une source officielle.

La présidence du gouvernement précise, dans un communiqué, que la démission, formulée la veille, "est personnelle et n’a aucun lien avec la nature des rapports entre l’exécutif et les partis de la coalition gouvernementale ou avec les positions de ces formations".

La même source insiste sur "la poursuite de la concertation et de la coordination" avec les composantes de la majorité "de manière régulière sur l’ensemble des dossiers politiques, économiques et sociaux, ainsi que sur les orientations et les programmes d’avenir".

La démission d’Akermi intervient à un moment où le gouvernement tunisien est éclaboussé par les guerres intestines au sein de Nidaa Tounès, première forme parlementaire du pays.

Le parti fondé par le président Béji Caid Essebsi est confronté à des divergences de plus en plus marqués entre ses différentes ailes, en particulier les partisans du secrétaire général, l’ancien militant de gauche Mohsen Marzouk, et ceux du vice-président Hafed Caid Essebsi, fils du chef de l’Etat.

Lazhar Akermi a justifié sa décision notamment par "les blocages constitutionnels à toute réforme de l’intérieur" et "les tiraillements politiques" qui rendent la situation "encore plus complexe".

"J’ai navigué contre vents et marées et lutté contre la corruption qui ronge les institutions du pays et ralentit son développement économique", a-t-il expliqué.

Le ministre démissionnaire s’est également attaqué au mouvement Ennahda, qui fait partie de la majorité, en l’accusant d’œuvre "à exaspérer les divergences au sein de Nidaa Tounès en soutenant un camp bien déterminé".

Des médias tunisiens parlent de plus en plus de nouvelles démissions "dans les prochains jours", ce qui devrait entraîner un remaniement ministériel dans les semaines à venir, sur fond de tensions entre le chef de gouvernement et Nidaa Tounès.

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