Tunisie: la coalition au pouvoir présente une proposition de sortie de crise

La coalition gouvernementale tunisienne dirigée par les islamistes d’Ennahda a présenté vendredi aux médiateurs de la crise politique tunisienne une proposition de compromis pour sortir de l’impasse tout en refusant à nouveau une démission immédiate du cabinet réclamée par l’opposition.

Tunisie: la coalition au pouvoir présente une proposition de sortie de crise
La coalition gouvernementale tunisienne dirigée par les islamistes d’Ennahda a présenté vendredi aux médiateurs de la crise politique une proposition pour sortir de l’impasse, renouvelant son rejet de toute démission immédiate du cabinet réclamée par l’opposition.

"Nous avons présenté la position de la coalition tripartite pour sortir de la crise", a déclaré un représentant de la coalition et du parti Attakatol, Mouldi Riahi.

Selon cette proposition, "le gouvernement est prêt à démissionner" à condition que cela soit "accompagné par un ensemble de mesures", a ajouté M. Riahi, sans entrer dans les détails de cette proposition.

Il a néanmoins affirmé qu’un éventuel futur gouvernement devra réunir "politiques et technocrates".

"Pour le gouvernement actuel, il faut s’accorder sur les circonstances de sa démission", a-t-il ajouté, appelant par ailleurs à la reprise des travaux de l’Assemblée nationale constituante (ANC) gelés depuis début août en raison de cette crise politique provoquée par l’assassinat le 25 juillet du député Mohamed Brahmi.

Les médiateurs de la crise politique – le puissant syndicat UGTT, le patronat Utica, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et l’Ordre national des avocats – vont "présenter demain (samedi) la proposition à l’opposition" après avoir rencontré ses représentants, a indiqué Houcine Abassi, secrétaire général de la centrale syndicale.

La position de l’alliance dirigée par les islamistes semble cependant loin de répondre aux revendications de l’opposition qui réclame depuis fin juillet la démission immédiate du gouvernement et son remplacement dans la foulée par un cabinet entièrement apolitique.

Le gouvernement actuel est accusé d’avoir failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendications sociales étaient au coeur de la révolution de janvier 2011.

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