Tramway de Casablanca, première rame mise sur rails

Les premiers essais du tramway de Casablanca doivent avoir lieu ce lundi. Une première rame a été présentée vendredi au centre de maintenance de Sidi Moumen. La société Alstom, chargée de la construction des rames, doit en envoyer encore 37, et ce, avant décembre 2012, date de la mise en service commercial.

Tramway de Casablanca, première rame mise sur rails
Le tramway casablancais annonce la couleur : les rames sont dans un orange cuivré et gris foncé pour l’extérieur. Le choix porté sur ces couleurs qui rompent avec le paysage urbain de la ville n’est pas fortuit. Il est justifié par le caractère silencieux des rames en marche. L’objectif est de les rendre plus visibles par les piétons et les automobilistes. À l’intérieur de la rame, l’ambiance est plutôt dans le mauve pour les sièges, marqués par des motifs reflétant inspirés de la tradition marocaine. Ainsi, Casablanca Transport a procédé, vendredi, à la présentation de la première rame de tramway. Réceptionnée vers la fin du mois de décembre 2011, la rame en question est baptisée Citadis et porte la griffe d’Alstom. Celle-ci a été dévoilée au centre de maintenance situé à Sidi Moumen, en présence du maire Mohamed Sajid et des élus locaux, ainsi que Youssef Draiss, DG de Casablanca transport et Henri Poupart-Lafarge, président d’Alstom Transport.

« C’est la première rame d’une série de 37 autres, nous l’avons il y a quelques semaines. Cette réception est un défi, puisqu’il fallait être prêt pour la réceptionner, qu’une bonne partie du centre de maintenance soit réalisée, que les rails soient prêts. Il fallait que l’on anticipe sur l’électrification pour pouvoir entamer les essais statiques et dynamiques, donc c’est un défi en soi. C’est aussi un signal pour les Casablancais, pour dire que les travaux se déroulent selon le planning annoncé au départ », nous a déclaré Youssef Draiss.

Ainsi, les premiers essais seront entamés au niveau du centre de maintenance de Sidi Moumen. Il s’agit des essais statiques qui, comme leur nom l’indique, seront effectués à l’arrêt et consistent à « brancher » la rame, afin de tester les différents composants électriques. En seconde étape, les essais dynamiques consistent à faire circuler la rame, en dehors du centre de maintenance, sur un tronçon finalisé de 2 km à Sidi Moumen. Ces essais concernent toutes les composantes que ce soit la voie, la LAC (ligne aérienne de contact), les sous-stations, etc.

« La présentation de cette rame intervient au lendemain de l’issue prise par le Conseil de la ville, qui a statué sur un nombre de grands projets qui étaient en souffrance à Casablanca, parmi lesquels figurait le projet d’exploitation de cette première ligne de tramway », nous a indiqué pour sa part Mohamed Sajid. Et de souligner : « Les aménagements de façade à façade, la réfection de toutes les chaussées, la plantation d’arbres et de palmiers, les trottoirs qui sont en train d’être réaménagés et le mobilier urbain qui est mis en place, sont autant de travaux dont la principale caractéristique est de concerner tout le parcours du tramway et, ainsi, d’unifier le paysage urbain d’un bout à l’autre de Casablanca, de sorte à avoir la même continuité en termes d’aménagement urbain ».
Concernant les travaux de cette première ligne, la pose des rails a été achevée à hauteur de 85 %. Les travaux d’aménagement urbain sont pratiquement à plus de 35 %. Quant au centre de maintenance, la réalisation de celui-ci se situe entre 45 et 50 %.

Circulation et défis

L’un des grands défis pour les concepteurs du projet se situe à deux endroits : le carrefour Sidi Maârouf et celui où se croisent les boulevards Zerktouni et Abdelmoumen. La problématique de ces deux sites réside dans leur taille importante, ainsi que le flux interminable de véhicules qui les traverse. Jusqu’alors, au niveau des petits carrefours, Casa Transport procédait par leur fermeture à la circulation durant un week-end, du vendredi soir au lundi aux premières heures. Étaient alors entamés les travaux en marathon, à travers la pose de plateformes préfabriquées en usine, faciles à mettre en place et, surtout, ne nécessitant pas beaucoup de temps par rapport à la procédure normale. Pour les deux énormes carrefours concernés, le temps d’un week-end ne saurait être suffisant pour boucler les travaux. Afin de remédier à cela, le maître d’ouvrage a opté pour une solution simple : diviser le carrefour en trois parties et travailler sur chacune d’entre elles durant deux jours environ. De la sorte, la circulation sera gardée ouverte aux véhicules, avec une moindre gêne toutefois.

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