Suisse: la droite radicale anti-immigration grand vainqueur des législatives

La droite radicale anti-immigration et anti-européenne est sortie dimanche grande gagnante des législatives suisses en s’adjugeant 29,5 pc des suffrages, à l’issue d’une campagne marquée surtout par la question migratoire.

L’Union démocratique du centre (UDC), déjà majoritaire au parlement, s’est assurée 11 sièges supplémentaires au Conseil national, soit un total de 65 sur les 200 sièges que compte la Chambre basse du parlement fédéral.

Selon les résultats définitifs, le parti populiste se place loin devant les Socialistes qui ont récolté 18,9 % des voix et les Libéraux-radicaux (PLR) avec 16,3 %, alors que les Verts et Verts-libéraux sont les grands perdants.

Avec 65 sièges, l’UDC a battu son record de 2007 (62) et devrait permettre à la droite conservatrice de s’assurer la majorité absolue, compte tenu de deux sièges du Mouvement citoyen genevois (MCG, extrême droite) et les 33 du PLR. Cette forte percée de la droite se fait notamment au grand dam des courants écologiques, avec 11 sièges de moins pour les Verts et les Vert-libéraux réunies, d’après des résultats non encore définitifs.

"Les Suisses peuvent voter sans rougir pour les génies du marketing à l’UDC qui rassurent en cette période d’instabilité migratoire et économique", commente le journal suisse "Tribune de Genève" qui relève "le potentiel d’adaptation de ce petit pays au milieu de l’Europe".

Les populistes de l’UDC ont axé leur discours sur le thème de l’immigration, au cœur d’une campagne choc depuis plusieurs mois, qui a atteint son paroxysme lors du référendum du 9 février considéré comme un franc rejet de l’accord de libre circulation avec l’UE. Les dirigeants du parti s’attachent toujours à l’introduction de quotas restrictifs de migrants, même pour les ressortissants européens cherchant du travail en Suisse, ce qui a entraîné une crise avec Bruxelles.

L’UE, premier client du pays helvétique, menace d’annuler tous les accords bilatéraux si la décision en cas d’abandon de la libre circulation par les Suisses. Près de 80.000 étrangers supplémentaires ont été autorisés à s’installer et à travailler en Suisse en 2014.

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