Sénégal : création prochaine d’un institut africain de l’énergie

Selon l’ADEA, cet institut qui sera implanté à Dakar contribuera à délivrer des formations nécessaires pour des stratégies efficaces visant à assurer l’accès à l’énergie aux populations de l’Afrique subsaharienne et transcender les problèmes actuels et de plus en plus aigus dans la production de l’énergie électrique.

La création de cette structure de formation a été annoncée à l’occasion du congrès sur les énergies en Afrique, dont les travaux ont démarré ce lundi. D’après plusieurs experts à cette rencontre, l’importation du pétrole a lourdement creusé la balance commerciale de beaucoup de pays africains.

"Si nous n’agissons pas rapidement et résolument, la situation va perdurer et se détériorer dans de nombreux pays africains, particulièrement en Afrique subsaharienne, puisque l’éradication de la pauvreté énergétique est intimement liée à la réalisation des objectifs millénaire pour le développement (Omd)", a souligné Lamine Thioune, du ministère sénégalais de l’énergie.

D’après les intervenants, il s’agit notamment de développer les énergies renouvelables afin de pouvoir se libérer de "la dictature du pétrole", dont l’envolée des prix a lourdement pesé sur les fragiles équilibres budgétaires et aggravé le déficit en production d’électricité.

A l’occasion du Forum international de l’électricité, tenu récemment à Yaoundé, des responsables et experts africains du secteur de l’énergie ont révélé que 32 sur 48 pays en Afrique subsaharienne souffrent de déficits énormes d’alimentation en énergie électrique. Une situation qui se traduit par un rationnement de l’approvisionnement du courant qui plombe les économies de ces pays, particulièrement le secteur industriel.

Les experts africains ont estimé que l’Afrique éprouve le besoin de grands investissements estimés à près de 600 milliards de dollars afin de combler l’énorme déficit de la production électrique sur le continent. Un déficit qui se traduit par un taux d’accès à l’électricité qui varie de 3 à 35 % des populations d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest.

Pour remédier à cette situation, les recommandations des experts s’accordent sur la nécessité de la diversification des sources d’énergie électrique avec le biogaz (à base de déchets), le gaz naturel, l’énergie éolienne et l’énergie solaire qui constituent des alternatives tout à fait fiables.

L’initiative d’une telle orientation exige la formation de ressources humaines et de compétences qui font défaut actuellement en Afrique. L’Institut Africain de l’Energie de Dakar s’inscrit dans cette optique.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite