Sahara: des ONGs et experts internationaux mettent en garde contre la poussée terroriste à Tindouf

Des organisations et experts internationaux, qui participent aux travaux de la 4ème commission des Nations Unies, à New York, ont mis en garde la poussée terroriste dans les camps de Tindouf en Algérie.

José Maria Gil Garre, un expert espagnol international en matière de terrorisme et du crime organisé, a ainsi dénoncé l’impasse dans laquelle se trouve le dossier du Sahara depuis plusieurs années et .

La zone sahélo-saharienne est dans une situation complexe avec des groupes djihadistes terroristes et des groupes de crime organisé, a affirmé, M. Gil Garre, du think tank "Global Security Institute", précisant que certains éléments liés au Front Polisario sont en connivence avec ces groupes terroristes.

"S’il n’y a pas de riposte adéquate, il faut s’attendre à un scénario catastrophique où le jihadisme pourrait s’approprier ce conflit, provoquant la plus grande crise sécuritaire dans la région", a averti M. Gil Garre, qui soutient la solution proposée par le Maroc pour une autonomie du Sahara.

Kevin Harrigan, un expert britannique sur le trafic international des stupéfiants, a affirmé que les dirigeants du front polisario, appuyés par des responsables algériens, avaient mis en place une fraude organisée en exploitant un nombre croissant de réfugiés dans les camps de Tindouf.

"La situation dans ces camps risquait d’entraîner les jeunes vers une radicalisation dangereuse. Le trafic de drogues et la corruption sont souvent le ferment de l’instabilité et de la terreur", a-t-il prévenu, exhortant la communauté internationale à agir sans délai pour démanteler les camps de Tindouf.

Mme Tanya Warburg, de "Freedom for All", a attiré l’attention sur le fait que l’instabilité au Maghreb, au Sahel et en Afrique subsaharienne mettaient en danger la sécurité des Sahraouis à Tindouf.

En outre, a-t-elle poursuivi, le manque d’opportunités économiques et la corruption au sein du front polisario constituaient un terrain propice à la radicalisation.

"Les jeunes sahraouis réfugiés sont susceptibles de rejoindre des groupes terroristes et de participer à la contrebande, aux prises d’otages et à d’autres activités de ce type", a t-elle averti.

Mme Jeannette Hoorn, Professeur à l’Université de Melbourne (Australie), est allée dans le même sens, en mettant en garde contre l’insécurité croissante dans la région du Sahel.

Le Sahel est devenu un havre pour les réseaux terroristes, les groupes séparatistes et la grande criminalité transnationale, a-t-elle poursuivi.

La pétitionnaire a souligné la nécessité de mettre en place une plate-forme régionale de coopération pour la région du Sahel, mettant en relief les efforts du Maroc visant à favoriser une telle coopération et à combattre les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région.

Mme Jane Bahaijoub, de l’ONG "Family Protection", a dénoncé la situation catastrophique dans les camps de Tindouf, tout en revenant sur la menace sécuritaire qui appelle une solution urgente à ce conflit.

"L’instabilité dans toute la région est de plus en plus criante et les jeunes de Tindouf sont les cibles privilégiées des groupes terroristes qui recrutent des membres", a-t-elle souligné.

Elle a également dénoncé le manque d’informations fiables sur les populations de ces camps et exigé un recensement en vue de pouvoir évaluer leurs besoins.

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