Ryad livrerait des missiles sol-air aux rebelles syriens

Ryad livrerait des missiles sol-air aux rebelles syriens
L’Arabie saoudite fournit depuis deux mois environ des armes antiaériennes aux insurgés syriens, a-t-on appris lundi de source proche du dossier dans la région du Golfe. Ces livraisons se font "sur une petite échelle".

Selon cette source, basée dans le Golfe, les armes antiaériennes, des missiles portatifs sol-air, proviennent pour l’essentiel de fournisseurs français et belges. Les frais de transport seraient pris en charge par la France.

Les livraisons sont effectuées aux hommes du général Salim Idriss, chef du conseil militaire suprême de l’Armée syrienne libre (ASL), qui est le principal interlocuteur de la monarchie saoudienne au sein de l’opposition syrienne, ajoute-t-on.

A Ryad, le ministère des Affaires étrangères n’a pas réagi pour le moment à ces informations.

Le royaume wahhabite, indique cette source, a entrepris de jouer un rôle plus actif dans le conflit syrien ces dernières semaines face à l’intensification des combats.

Le roi Abdallah est rentré vendredi en Arabie saoudite, écourtant des vacances au Maroc pour faire face à ce que les médias du pays appellent les "répercussions des événements que connaît actuellement la région".

De source diplomatique en Arabie, on estime que Ryad est de plus en plus préoccupé par la situation en Syrie depuis l’entrée en scène du Hezbollah libanais aux côtés de l’armée régulière et la chute aux mains du régime de la ville de Koussaïr, près de la frontière libanaise.

Vendredi, le général Idriss avait exhorté les alliés occidentaux de la rébellion syrienne de lui fournir des missiles antiaériens et antichars et de mettre en place une zone d’exclusion aérienne, déclarant que s’ils étaient correctement armés, les insurgés pourraient venir à bout du régime de Bachar al Assad en six mois.

Idriss ajoutait que ses forces avaient d’urgence besoin d’armes lourdes pour défendre la grande ville d’Alep, que les forces du régime se préparent à attaquer.

Voici quelques mois encore, les pays occidentaux pensaientque les jours du président Assad au pouvoir étaient comptés.Mais la dynamique a changé de camp sur le champ de bataille, etles perspectives d’un départ de l’actuel dirigeant semblents’éloigner considérablement, à moins que les alliés des insurgésn’interviennent d’une façon ou d’une autre.

Plusieurs princes saoudiens effectuent des navettes d’unecapitale à l’autre depuis quelques semaines pour évoquer lasituation syrienne. La plaque tournante de cette diplomatie estParis, o s’est rendu en mai le ministre de l’Intérieursaoudien, le prince Mohamed bin Nayef. Ce mois-ci, ce fut letour du chef des services de renseignement saoudiens, le princeBandar bin Sultan, et du ministre des Affaires étrangères, leprince Saoud al Faiçal.

Le prince Miteb bin Abdallah, ministre saoudien de la Gardenationale, est attendu à Paris cette semaine, après avoir vu lePremier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara. Quant auprince Salman, il a rencontré le ministre britannique de laDéfense, Phillip Hammond, début juin à Djeddah.

L’Arabie saoudite est à la pointe de l’opposition arabe aurégime Assad depuis le début du soulèvement syrien en mars 2011.Elle a été le premier pays à rompre ses relations diplomatiquesavec Damas, l’an dernier, et est aussi à la pointe de l’aide financière et militaire aux insurgés.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite